En descendant la vallée du Drâa à partir de Zagora, on arrive à Tamegroute qui doit sa réputation à une zaouïa dont l’influence s’étendit sur toute la vallée du Drâa et au-delà : il s’agit d’un lieu d’étude où était établie une confrérie religieuse et qui constitue encore aujourd’hui une école coranique.
Après avoir visité les ateliers de potiers installés à l’extérieur du ksar de Tamegroute, on poursuit vers Mhamid et la piste qui conduit aux dunes de Chegaga.
Immédiatement après Zagora, la route monte vers le jbel Zagora. On y bénéficie d’un superbe panorama vers l’amont, sur la ville et sa palmeraie allongée le long d’un méandre du Drâa.
Le lieu fut occupé par une forteresse almoravide au XIe siècle. Il servit ensuite à la protection des caravanes en provenance de Tombouctou.
La route poursuit vers Tamegroute.
Le terme zaouïa désigne à la fois
La zaouïa de Tamegroute ou zaouîa Naciria porte le nom de Mohamed ben Nacer qui la fonda au XVIIe siècle. Elle comporte en particulier une bibliothèque qui réunit plusieurs milliers d’ouvrages pluriséculaires de théologie, d’histoire, de sciences et de médecine. Parmi eux, des Corans enluminés écrits sur peau de gazelle et des ouvrages de mathématiques, d’astrologie, d’astronomie et de pharmacopée dont certains remontent au XIIIe siècle. On y trouve aussi des manuscrits d’Ibn Sina (Avicenne), d’Ibn Rochd (Averroès de Cordoue) et d’Al Khawarizmi.
La zaouïa héberge également le mausolée du saint homme fondateur.
Les ateliers de poterie sont situés juste à l’extérieur du ksar. Installés depuis le XVIe siècle, ils fabriquent en particulier des objets en terre cuite vernissée de couleur verte.
Au-delà de Tamegroute, la route franchit le jbel Bani, poursuit vers le sud jusqu’à Mhamid puis emprunte une piste qui conduit aux dunes de Chegaga.