En mars 2013, de Chennai à Bombay : à la découverte de l’Inde du sud, lors d’un circuit à travers le Tamil Nadu, le Kerala, le Karnataka et le Mahasrahtra.
Le logo de la rubrique est une photo des Temples du Rivage de Mahabalipuram.
À Aïhole coexistent plusieurs formes architecturales : un temple rupestre, dans le style de ceux qu’on peut voir à Badami ou à Mahabalipuram, d’une part, et des temples construits, d’autre part. Ces derniers, de structures diverses, sont parmi les premiers de l’Inde du sud.
À Badami, des temples sont aménagés dans des grottes excavées et sculptées au flanc d’une falaise qui surplombe un lac. Ils datent de l’époque la plus prestigieuse de la dynastie Chalukya, celle des Chalukya Badami qui dominèrent un immense empire du VIe au VIIIe siècles.
Belur fut, comme Halebid, l’une des capitales de la dynastie des Hoysala entre le Xe et le XIIIe siècles. L’édification du temple de Vishnu Chennakesava, Le Beau Kesava, fut décidée par le roi Vishnuvardhan en l’an 1116, pour célébrer sa victoire sur l’empire Chola. La construction du temple dura 103 ans.
Capitale de l’état du Maharashtra et capitale commerciale de l’Inde, ville la plus peuplée du pays et sixième agglomération du monde, la mégapole de Mumbai s’étend sur 40 kilomètres du nord au sud et rassemble 18 millions d’habitants. Les photos présentées ne concernent qu’un secteur très limité de la ville. L’île d’Elephanta fait l’objet d’un autre article.
Une possession portugaise dénommée San Thomé s’installa dès 1521 près du village de Mylapore. Un village voisin, Madraspatnam, devint en 1639, sous le nom de Madras, un comptoir anglais, puis le siège de l’autorité britannique sur l’ensemble des comptoirs du golfe du Bengale. La mégapole a aujourd’hui retrouvé son nom tamoul de Chennai et Mylapore n’est plus que l’un de ses quartiers.
On adore dans ce temple une représentation de Shiva dansant dans un cercle de feu ou Shiva Nataraja. Le dieu aurait inauguré ici sa danse sacrée, dont la danse traditionnelle du Tamil Nadu, le Bharata Natyam, tirerait son origine.
À Darasuram se trouve le temple d’Airavateshvara, consacré à Shiva. Il fut édifié par le roi Chola Rajarajachola II entre 1150 et 1175 et fait partie des plus grands temples Cholas avec le Brihadishwara de Thanjavur et le temple de Gongaikondacholapuram.
Dans la baie de Mumbai, l’île d’Elephanta abrite des temples excavés et sculptés, mal datés, entre le VIe et le VIIIe siècles, et attribués soit à la dynastie des Vakataka (IVe au VIe siècles) soit à celle des Rashtrakuta, un peu postérieure.
La structure du temple Bradishvara de Gangaikondacholapuram en fait l’un des plus emblématiques de l’architecture dravidienne de l’Inde du sud. Il figure parmi les plus achevés de l’époque Chola et sa sculpture est également remarquable.
Goa fut la capitale des Indes portugaises, à partir de laquelle les moines et missionnaires travaillèrent à l’évangélisation de l’Asie. La Vieille Goa, abandonnée depuis 1684, conserve un ensemble d’églises et couvents témoignant de cette activité missionnaire, tandis que Panaji est la ville coloniale moderne, plus récente.
Le temple d’Halebid est un édifice double ou dvikuta, construit au XIIe siècle par Vishnuvardhana, souverain de la dynastie Hoysala, dans la première capitale de l’empire Hoysala. Il est célèbre pour la finesse de ses sculptures.
Par opposition à la ville sacrée, on désigne sous le nom de ville royale un quartier de Hampi qui était réservé à l’usage des souverains. Il rassemble de multiples édifices civils et un ensemble religieux.
Hampi est le nom de la ville la plus proche de l’ancienne Vijayanagar.À Vijayanagar plusieurs dynasties se succédèrent à la tête de l’empire. Dans cette place commerciale peuplée d’un demi-million d’habitants se négociaient de riches marchandises connues des commerçantis du monde entier. De multiples monuments y furent édifiés dans le site d’un grandiose chaos rocheux de granit.
À Hampi, la ville sacrée s’oppose à la ville royale, espace qui regroupe des édifices réservés aux souverains et à leur entourage. Cet article présente trois édifices de la ville sacrée : le temple souterrain et les temples de Krishna et de Vitthala.
Deux autres articles sont consacrés à ce site exceptionnel
Kanchipuram est une ville de pélerinage, l’une des sept villes saintes de l’hindouisme. Ancienne capitale des Pallava qui régnèrent du VIIe au IXe siècles sur le pays tamoul, puis des Chola qui leur succédèrent, elle compte de multiples temples datant du VIIIe au XVIIe siècles.
Dès l’Antiquité, Kochi était connue comme port de commerce par les navigateurs égyptiens et romains. La ville fut toujours cosmopolite car elle accueillit très tôt des chrétiens, des juifs et des navigateurs arabes, chinois puis européens dès le Moyen-Age. Cette activité en fit un grand port, principal centre du commerce des épices cultivés dans les monts qui dominent la côte de Malabar.
De Madurai à Kochi, une longue route traverse d’abord l’ouest du Tamil Nadu puis aborde l’état du Kerala près de Kumily, en franchissant la chaîne des Monts Cardamomes. Ces hauteurs qui dominent la côte occidentale ou Côte de Malabar dépassent 1000 m. La fraîcheur et l’humidité relative y sont propices à la culture des épices et du thé.
Les Backwaters sont des lagunes dont le réseau se développe parallèlement à la côte de Malabar. Les lagunes sont reliées par un réseau de de canaux creusés et aménagés par l’homme et le long desquels se sont installés des villages.
Les principaux édifices de la ville de Madurai datent de l’époque Nayak. Ce sont le bassin sacré, le palais de Thirumalai Nayak et le temple de Minakshi. Ce dernier était malheureusement fermé à la visite le jour de notre passage.
La splendeur de la ville date des VIIe et VIIIe siècles, époque où la dynastie des Pallava fit graver l’immense relief rupestre de la Descente du Gange, excaver les temples de la Colline et édifier les premiers monuments de l’Inde du sud : les cinq rathas et les temples du Rivage.
Le marché de Devaraja a la réputation d’être l’un des plus beaux de l’Inde.
Mysore réunit plusieurs sites pittoresques : divers édifices datant du XVIIIe siècle et liés à Tipu Sultan, un immense palais d’inspiration indo-musulmane construit à la fin du XIXe siècle pour le maharajah Odeyar, le célèbre marché de Devaraja et la colline de Chamundi Hill.
Pattadakal réunit plusieurs temples Chalukya datant du VIIIe siècle et presque tous consacrés à Shiva. Dans cette ville dédiée à leur couronnement, les souverains Chalukya semblent avoir voulu rivaliser avec les Pallava pour commémorer les hauts faits de leurs règnes. Le plus important de ces temples est le temple de Virupaksha.
La ville de Puducherry conserve, dans sa partie européenne, le témoignage de la présence française à travers des résidences et établissements de prestige datant de l’époque coloniale.
Le temple de Chennakesava fut édifié à partir de 1268, sous le règne du roi Narasimha III, à une époque où le royaume Hoysala était la plus grande puissance de l’Inde du sud. Il est dédié à trois représentations du dieu Vishnu : Chennakesava, Le Beau Chevelu, Janardhana, La Terreur des Hommes, et Krishna Venugopala.
Sravanabelgola est un très important lieu de pélerinage jaïn. On y vénère une gigantesque statue monolithe de Bahubali, considérée comme la plus grande statue monolithique au monde. Elle date du Xe siècle et se trouve au sommet d’une colline de granite escarpée, Indragiri, aux flancs de laquelle un complexe a été édifié au cours du XIIe siècle.
L’état du Karnataka occupe la partie occidentale du plateau du Deccan. C’est une région aride, comparée au Tamil Nadu ou au Kerala. Les cultures ne prospèrent sur ses sols rougeâtres et désséchés qu’au prix de l’irrigation. Les villages donnent aussi l’impression d’une pauvreté plus grande que dans les deux états précédents.
L’état du Tamil Nadu est une région agricole où les champs de canne à sucre de la côte orientale font successivement place aux rizières vers l’intérieur puis à des zones boisées lorsqu’on se rapproche de la chaîne des Ghâts occidentaux.
Le temple de Brihadishwara fut édifié par le roi Rajarajachola Ier (985-1012) grand conquérant et fondateur de l’empire Chola. Au-delà de sa double enceinte se trouve un sanctuaire dont le vimana s’élève à 70 mètres.
Les réalisations architecturales exceptionnelles des Cholas se doublent d’un art de la sculpture et des bronzes dont on peut admirer quelques exemples dans l’Art Gallery qui occupe un palais édifié par les Nayaks. Ces derniers constituèrent aussi les premiers éléments d’une collection de manuscrits anciens en sanscrit.
Aux portes de Trichy, Srirangam est une île de la rivière Kaveri sur laquelle s’étend une vaste cité religieuse, à travers les sept enceintes successives du temple de Ranganath Swami, dédié au dieu Vishnu.