L’oued Todgha prend sa source dans le Haut-Atlas et traverse, dans son cours supérieur, en amont de Tineghir, une gorge dominée par des escarpements de 300 mètres de haut.
En aval des gorges, l’oued poursuit son cours sur une cinquantaine de kilomètres à travers la grande palmeraie de Tineghir puis vers Tinejdad. Il se jette alors dans l’oued Gheris qui traverse Erfoud et se dirige vers l’Algérie et le Sahara.
La vallée du Todgha est une région très anciennement connue. Les premières sources remontent au début du VIIIe siècle : il s’agit de dirhams issus d’une principauté alors autonome [1]. L’oasis du Todgha sombre ensuite sous la dépendance de la puissante principauté de Sijilmassa, cité située au sud d’Erfoud, près de l’actuelle Rissani, dans le Tafilalt.
Todgha est aussi le nom d’un peuple amazighophone autochtone, sans aucun lien avec les tribus et autres confédérations amazighes des environs.
Après la visite des gorges, nous passons la nuit dans un village de montagne, juste en aval des gorges du Todgha.
[1] La région du djebel Saghro, au sud, recèle en effet des filons argentifères encore exploités de nos jours.