Avec Erfoud, Rissani est l’une des deux villes les plus importantes du Tafilalt, région historique centrée sur les basses vallées du Ziz et du Gheris. Installée sur le site de l’ancienne Sijilmassa, Rissani porte aujourd’hui le nom du fondateur de la dynastie alaouite, Moulay Ali Cherif. La cité reste un marché très actif, héritier de l’ancienne halte caravanière sur les routes issues du Sahel.
Au VIIIe siècle, une tribu originaire de Tunisie et installée à Meknès, les Meknassa, fonde la principauté de Sijilmassa, sur le site d’une cité marchande où faisaient halte les caravanes issues du Sahel transportant l’ivoire, la poudre d’or du Ghana, les plumes d’autruche et les esclaves.
Sijilmassa fut conquise par les Almoravides au milieu du XIe siècle mais continua de prospérer jusqu’au XIVe siècle, ouverte sur l’ensemble du monde connu. Elle déclina ensuite au profit de Marrakech et fut rasée en 1818 par la confédération berbère des Aït Atta.
Au nord-ouest de Rissani subsistent quelques ruines de la cité de Sijilmassa.
[1] Le zellige (de l’arabe "petite pierre polie") est une mosaïque dont les éléments ou tesselles sont des morceaux de carreaux de terre cuite émaillée. Ces morceaux sont découpés un à un à partir de carreaux de céramique et déposés sur un lit de mortier pour former un assemblage géométrique. Le zellige, utilisé principalement pour orner des murs ou des fontaines, est un composant caractéristique de l’architecture marocaine.