Kizil est, par son extension, le second site rupestre bouddhique de Chine après les grottes de Mogao près de Dunhuang.
Les sanctuaires de Kizil ont été creusés et décorés du IIe siècle jusqu’au XIIe siècle. Les plus anciens d’entre eux sont donc antérieurs aux grottes de Mogao et l’influence indienne y est davantage perceptible.
Le site de Kizil se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Kucha. En partant de Kucha, la route franchit une passe dans les premiers contreforts des monts Tianshan. On dépasse un col d’où la vue vers les monts Tianshan est particulièrement dégagée puis on redescend vers une falaise, orientée au sud, qui domine la rivière Muzart.
Les premiers sanctuaires de Kizil ont été creusés et décorés au IIe siècle, période où l’influence indienne du Gandhara est perceptible. Les sanctuaires les plus récents datent du XIIe siècle, époque où le style est influencé par l’esthétique de la dynastie Song.
Kucha est la patrie de Kumarajiva (343-413) dont le père était brahmane et la mère princesse kouchéenne. Entré dans la vie monastique à sept ans, il entreprit avec sa mère un voyage en Inde à l’âge de neuf ans et acquit une connaissance approfondie des enseignements du Mahayana. À partir de 402, il fut à Chang’an (Xi’an) l’un des premiers traducteurs en chinois de trois cents sutras, dont le "traité de la grande vertu" ou prajnaparamita.
Si seulement 75 sanctuaires de Kizil conservent des peintures, ce sont 236 oratoires qui ont été excavés le long de deux kilomètres de falaise.