Chichén Itzá est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Merida dans la péninsule du Yucatán, au Mexique. Elle s’est développée au cours de la période classique près de deux cavités naturelles (cénotes ou chenes), trésor inestimable dans cette région dépourvue d’eau [1].
La date de sa fondation oscille sensiblement selon les sources locales : un manuscrit donne 415-435, un autre 455.
La ville se développa initialement dans le secteur connu parfois sous le nom de vieux Chichen autour d’importants monuments : l’édifice des Nonnes, l’église, l’Akab Dzib, le Chichan Chob (ou Maison colorée), le temple des Panneaux et le temple du Cerf.
Ces monuments ont été construits entre le VIe et le Xe siècles dans le style maya caractéristique, qui se répandit par la suite au nord comme au sud des collines de Puuc, à Uxmal par exemple.
Le second site de Chichén Itzá, plus important aux yeux des historiens, fait suite à la migration de guerriers toltèques descendus du plateau mexicain vers le sud au cours du Xe siècle. Selon la version la plus répandue, le roi toltèque de Tula Ce Acatl Topiltzin Quetzalcoatl ou Kukulkan, nom que les Mayas lui donnèrent, se serait emparé de la ville entre 967 et 987.
La conquête du Yucatán conduisit à la création d’un nouveau style mêlant les traditions maya et toltèque, évolution classique lors des phénomènes d’acculturation. Chichen-Itzá offre une bonne illustration de cette fusion. En témoignent par exemple le groupe d’édifices constitué de
Cette dernière est entourée de terrasses sur lesquelles ont été construits les principaux complexes monumentaux :
C’est dans ce temple qu’a été déchiffrée la date la plus récente du site correpondant à l’année 998.
[1] Le site doit d’ailleurs son nom à cette source d’eau souterraine : Chi signifie « bouche » et Chén, « puits ». Itzá , « sorcier de l’eau » en maya yucatèque, est le nom du groupe qui, selon les sources ethnohistoriques, constituait la classe dirigeante de la cité.