Le lac Atitlán est situé à 1560 mètres d’altitude dans un entonnoir entouré de volcans. Une douzaine de bourgs s’étagent sur ses rives, parmi lesquels Panajachel où nous sommes hébergés et les villages de San Antonio Palopó et Santiago Atitlán.
La région des haut plateaux où nous nous trouvons est peuplée par des Mayas. Ce sont des Kakchiquels à San Antonio Palopó et des Tzutuhils à Santiago Atitlán. Ils vivent essentiellement de la culture du maïs, des tomates, des haricots et d’autres légumes – réalisée grâce à l’irrigation des eaux du lac et aux riches sols volcaniques
À San Antonio Palopó, village construit sur la pente, nous vistons une maison où les femmes pratiquent le tissage traditionnel des Kaqchiquels.
Nous quittons Panajachel pour une traversée d’une heure qui nous conduit sur la rive opposée du lac, à Santiago Atitlán. Le temps est malheureusement très brumeux et nous avons du mal à entrevoir les volcans environnants.
Santiago Atitlán est peuplée de Tzutuhils, une population qui pratique encore largement le tissage traditionnel comme le montrent les vêtements des femmes. Les motifs et les coloris sont cependant nettement différents de ceux qu’on a vus à San Antonio Palopó.
Dans l’église de Santiago Atitlán
Sur un des retables de l’église, nous observons la représentation sculptée d’une scène traditionnelle de dévotion à Maximón.
Il s’agit d’une pratique née au XIXe siècle à Santiago Atitlán et toujours très présente. Elle mêle les traditions rituelles mayas et la religion catholique. Les autochtones communiquent avec le saint à travers une confrérie et grâce à l’intervention d’un sorcier ou sanjorin qui obtient, par ses prières, la satisfaction des requêtes.
Nous aurons la possibilité de pénétrer dans la maison du sorcier où les photos sont cependant interdites. Mais le musée national d’archéologie et d’ethnologie de Ciudad Guatemala présente un mannequin illustrant cette tradition.