Au sud du Guatémala, le site de Quirigá, relativement peu étendu, doit son importance à sa situation, au bord du fleuve Motagua : celui-ci assurait le contrôle de la route commerciale reliant les gisements d’obsidienne et surtout de jade de l’intérieur des terres à la mer des Caraïbes. L’histoire de Quiriguá débute véritablement en 426 avec l’intronisation de son premier souverain, connu sous le sobriquet de Tok Casper, sous l’égide du premier roi de Copán, Yax k’uk’ Mo’.
En 724, le nouveau roi, K’ak Tiliw Chan Yoaat, est intronisé sous la supervision de Waxaklajuun Ub’aah K’awiil, treizième souverain de Copán. En 738, sans doute avec l’appui de la puissante cité de Calakmul, K’ak Tiliw s’empare du roi de Copán et le décapite.
On ne trouve pas de pyramides à Quiriguá mais le lieu est renommé pour la légèreté de ses stèles en grès sculpté et ses étranges autels, énormes "blocs zoomorphes" aux formes animales sur lesquels sont sculptés des silhouettes fantastiques.
Les stèles atteignent à Quirigá des hauteurs impressionnantes : avec 10,6 mètres de haut, la stèle E, érigée en 771, est le plus grand monument de ce type.