La côte de Syrie a vu dans l’Antiquité le développement de la cité cananéenne d’Ougarit dont les descendants phéniciens laissèrent un vaste temple à Amrit, près de Tartous.
Par la suite, les Grecs et les Romains transportèrent leur port à Laodicée (Lattaquié) tandis que Tartous redevint ultérieurement le port des Croisés.
L’arrière-pays est montagneux et, de tout temps, des affrontements entre populations rivales se sont produits dans cette région.
Qadesh, lieu présumé de la bataille où Ramsès II et les Hittites s’affrontèrent, n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres. La région vit ultérieurement la construction d’édifices fortifiés romains puis byzantins lorsqu’il fallut résister à la menace des Perses sassanides. Les Omeyyades puis les Abbassides hériteront de cette tradition d’architecture fortifiée lorsqu’ils devront résister à la pression des envahisseurs turcs seldjoukides. C’est aussi du savoir-faire de ces bâtisseurs que bénéficieront les Francs à leur arrivée en Orient.
En 1095, le pape Urbain II prêche la première Croisade à Clermont-Ferrand. Quatre ans plus tard, les Croisés prennent Jérusalem et s’implantent sur le littoral de la Syrie qui devient franque. Pour défendre les territoires conquis contre leurs ennemis musulmans, ils vont fortifier les places qu’ils conquièrent et dresser dans la montagne alaouite ou djebel Ansarieh un système défensif de citadelles destinées à les protéger contre les attaques venues du nord-est (Alep), du sud-est (Damas), de l’est (Homs) et de la région montagneuse tenue par les Assassins.
Parmi les forteresses croisées, les plus célèbres sont le Krak des chevaliers, le château de Saône ou Sahyoun encore appelé château de Saladin, le Marqab et le Chastel-Blanc à Safita.
Le Masyaf est le plus connu des sites qui étaient tenus par les Assassins.