Le site de Madeleine et Pascal

Amrit, Tartous et l’île d’Arwad

Trois cités maritimes voisines
3 août 2010, par Madeleine, Pascal

Située à proximité de la mer, la ville d’Amrit fut en relation avec l’île voisine d’Arwad dès le XVe siècle av. J.-C. Elle perdit de l’importance à l’époque hellénistique en raison du développement de la cité voisine de Tartous. Ce comptoir phénicien allait devenir à l’époque chrétienne un important centre de pèlerinage et une formidable citadelle franque.

Amrit

Le temple d’Amrit témoigne de la présence perse du VIe au IVe siècle. Il est entouré d’un grand bassin alimenté par les eaux d’une source lui-même cerné d’un portique à colonnes quadrangulaires. Le temple proprement dit est une petite construction en forme de niche, ceinte d’un décor de merlons caractéristique de l’art perse. On y honorait des dieux phéniciens : Eshmoun, le dieu guérisseur que les Grecs assimilèrent ensuite à Asclépios puis les Romains à Apollon, et Melkart, assimilé à Héraklès.

À proximité du temple, un stade de la période hellénistique creusé dans le rocher mais envahi par les herbes révèle cependant des gradins encore bien visibles.

  • Vue d’ensemble du temple d’Amrit
  • Le temple proprement dit et sa ceinture de (...)
  • Le stade hellénistique et ses gradins

Tartous

La tradition chrétienne attribue à saint Pierre la fondation à Tartous d’une église dédiée à la Vierge où l’on adorait une icône miraculeuse qui aurait été l’œuvre de saint Luc.

La ville fut conquise par les Croisés en 1099, reprise par Nour-ed-Din en 1152 puis reconquise par le roi de Jérusalem qui la confia aux Templiers : les moines-soldats redressèrent alors la citadelle de bord de mer. La ville fut assiégée par Saladin en 1188, le donjon tomba en 1291 et les Croisés se réfugièrent à l’île d’Arwad pendant une dizaine d’années.

  • Murs et contreforts de la cathédrale Notre-Dame de
  • Jardin de la cathédrale
  • Les murailles de la citadelle, vues depuis le (...)

L’île d’Arwad

L’ile d’Arwad est située au large de Tartous. Au IIIe millénaire, Arwad était un territoire phénicien dont l’influence s’étendait jusqu’à l’Euphrate. Elle conserva une relative autonomie à l’issue des conquêtes d’Alexandre et contrôla encore un domaine s’étendant jusqu’à l’Oronte et à Lattaquié. Elle abrira les Templiers entre 1291 et 1302, à l’issue de la chute de Saint-Jean d’Acre et de Tartous.

Au fil des ruelles tortueuses de la ville, on découvre des restes d’une citadelle ottomane. Le bord de mer révèle des ruines du port phénicien.

  • Arrivée à l’île d’Arwad
  • Ruelle dans l’île d’Arwad
  • Porte ancienne
  • Recoin dans les fortifications
  • Sur la plage et au loin, les ruines d’un (...)
  • Ruines d’un ancien port
  • Ruines cyclopéennes
  • Départ d’Arwad

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Article mis à jour le 14 mars 2021