La ville d’Alep, plusieurs fois millénaire, est située dans une région calcaire densément peuplée dès l’époque romaine, très précocement christianisée et riche d’édifices paléochrétiens.
Au croisement des pistes caravanières qui reliaient l’Euphrate et la Méditerranée d’une part, l’Anatolie et l’Arabie d’autre part, Alep occupe un site privilégié qui lui vaut d’être habitée depuis quatre millénaires et d’avoir une histoire extrêmement riche. Elle est aujourd’hui la capitale du nord de la Syrie, par opposition à Damas, la capitale du sud.
C’est une grande ville de 1,7 million d’habitants dont le patrimoine architectural est très varié ; son monument le plus célèbre est la citadelle.
Dès le IIe siècle de notre ère, le massif calcaire situé au nord-ouest d’Alep constitue une région d’intense expansion démographique. L’occupation romaine s’étend, à partir de cette période, en direction de la steppe et de l’Euphrate, avec l’établissement d’importants postes militaires qui contrôlent les frontières lointaines de l’empire. Une voie romaine traverse le massif.
L’élevage et une riche agriculture (oliviers, vigne, céréales) se développent dans une multitude de villages afin de nourrir la population croissante liée à la paix romaine. Située à proximité d’Antioche (aujourd’hui Antakya, en Turquie), la région est christianisée assez tôt, d’où le nombre d’églises paléochrétiennes qu’on y rencontre, comme à Mouchabbak ou à Qualb Lozé.