
- Profil orographique de la région du salar d’Atacama
Le schéma montre une coupe ouest-est de la région du désert d’Atacama, depuis l’océan Pacifique, à gauche, jusqu’à la chaîne andine et l’Argentine, à droite. Les flèches rouges ascendantes montrent la surrection des diverses cordillères : cordillère de la Côte, à l’ouest, cordillère de Domeyko, au centre, et cordillère des Andes, à l’est. La formation des cordillères s’est accompagnée de l’effondrement de la zone intermédiaire, cette dernière ayant été recouverte, au pied des volcans andins, de dépôts de cendres volcaniques : ainsi s’explique le caractère extrêmement plat de la région du salar.
Les précipitations qui tombent sur le côté argentin des Andes s’infiltrent progressivement sous la montagne dont la roche volcanique est extrêmement poreuse. Elles s’accumulent dans le sol, se chargeant de sels divers par dissolution des sels contenus dans les roches. Après leur cheminement dans le sol, ces eaux souterraines viennent affleurer dans la dépression du salar. En raison d’une très forte évaporation, les sels dissous qu’elles véhiculent se déposent en surface, formant ainsi une croûte solide, ultérieurement cimentée par les poussières amenées par le vent du désert.
L’épaisseur de la croûte de cendres volcaniques chargées en sel est estimée en certains endroits à près de 1400 mètres. Le schéma montre aussi la petite cordillère de Sel qui longe la cordillère de Domeyko du côté occidental du salar. On y voit que cette cordillère est constituée par un plissement tardif qui a affecté les cendres et dépôts volcaniques imprégnés de sel.
Ce salar est aujourd’hui un des plus grands gisements de lithium du monde. Celui-ci est exploité dans la partie sud du salar.