Le site de Madeleine et Pascal

Alep : la ville au printemps 2009

Quatre mille ans d’histoire
28 octobre 2010, par Madeleine, Pascal
Les toits d’Alep à l’écoute du monde

L’histoire d’Alep s’étale sur près de 4000 ans et croise celle de toutes les civilisations du Moyen-Orient.

  • Au deuxième millénaire avant notre ère : Alep, connue sous le nom d’Halap dans les archives hittites, est capitale d’un royaume amorrite et devient principauté hittite au XVe siècle. Dès l’an 1000 avant notre ère. elle est la plaque tournante du marché du savon. Elle est ensuite rattachée à l’Assyrie.
  • À la fin de l’Antiquité : conquise par Alexandre le Grand en 333, Alep est refondée par ses successeurs, les Séleucides, sous le nom de Beroia. Aux époques hellénistique et romaine, son importance décroît au profit d’autres métropoles voisines. Elle est incendiée, à l’exception de sa citadelle, par le Perse sassanide Khrosrô Ier en 540 de notre ère puis reprise et rebâtie par Justinien.
  • La conquête arabe intervient en 637 : Alep est prise par al-Walid, le conquérant de Damas. Elle reste cependant une localité d’importance moyenne sous les Omeyyades. Elle redevient brièvement en 944 la capitale d’un état tenu par la dynastie chiite des Hamdanides.
  • Du Xe au XIIe siècles, les attaques se succèdent : Alep est pillée par le byzantin Nicéphore Phocas en 962 puis envahie à tour de rôle par des Bédouins, oar les Byzantins, les Fatimides du Caire, les Seldjoukides et les Croisés.
  • Alep retrouve son lustre à la fin du XIIe siècle sous le règne de l’émir d’origine turque Zinki puis de son fils Nour-ed-Din (1146-1174). À sa mort, Saladin se rendra rapidement maître de tout l’Orient musulman.
  • L’apogée de la ville se situe sous la dynastie des Ayyoubides , successeurs de Saladin. Le commerce reprend et Venise y ouvre un comptoir dès 1207.
  • En 1206, Alep est envahie par les Mongols puis passe sous la domination des Mamelouks d’Égypte.
  • La ville retrouve son importance commerciale au XVe siècle : les Maronites et les Arméniens commercent avec les marchands d’Europe et s’enrichissent.
  • En 1516, Alep passe sous l’autorité ottomane. Des consulats des principales puissances d’Europe s’y installent au XVIIe siècle ; au XVIIIe siècle, elle est la ville la plus peuplée de Syrie.
  • Aux XIXe et XXesiècles, après avoir été détruite en 1822 par un terrible séisme, elle devient une métropole de type européen.

Dans la rue

  • Près de la madrasa Halawiyé
  • Coquetterie
  • Vente de tubercules
  • Triporteur

Des boutiques

  • Casse-croûte
  • Douceurs
  • Épicerie
  • Frou-frous
  • Boutique de laines
  • Fruits et légumes
  • Prêt à porter
  • Mercerie

Le quartier chrétien

  • Plaque commémorant le massacre de quarante (...)
  • La cathédrale maronite Saint Elias
  • Statue d’un patriarche maronite
  • Cour d’une riche demeure du quartier chrétien
  • Le restaurant Sissi, dans une riche demeure (...)

Une savonnerie

L’usage du savon est connu depuis l’Antiquité, mais c’est sous la dynastie ayyoubide que les savonneries se sont développées à Alep. Le mélange d’eau, de soude et d’huile d’olive était porté à ébullition dans des chaudrons. La pâte était ensuite dirigée vers des bassins peu profonds où elle s’étalait et séchait en se refroidissant. Elle était ensuite découpée en pains sensiblement cubiques à l’aide d’un outil en forme de herse.

Les savons estampillés étaient séchés dans des entrepôts durant neuf mois avant leur commercialisation.

  • Cuves de fabrication du savon
  • Herse pour découper les pains de savon
  • Outil destiné à l’estampillage des pains
  • Entreposage du savon

Maisons ottomanes

Les maisons à encorbellement en bois sont caractéristiques de l’architecture ottomane de la fin du XIXe siècle. Elles sont nombreuses à Alep et rappellent des maisons analogues qu’on peut voir à Istanbul ou à Ankara.

  • Maison ottomane dans le quartier Jdeidé
  • Maison ottomane
  • Maison ottomane sur la route du bimaristan (...)
  • Ruelle
  • Encorbellement ottoman

Le musée

La façade du musée archéologique d’Alep est ornée de répliques des statues de basalte qui décoraient l’entrée d’un temple araméen du premier millénaire avant J.-C. découvert à Tell Halaf, un site proche de la frontière turque occupé depuis le Ve millénaire avant notre ère.

La stèle d’une divinité située dans la cour du musée est apparentée à la stèle de Baal au foudre trouvée à Ougarit et qui se trouve au Louvre. Cependant, ici, le dieu est monté sur un taureau et surmonté d’un disque solaire ailé, alors que sur la stèle d’Ougarit, Baal est monté sur un piédestal décoré de lignes ondulées.

  • Entrée du musée archéologique
  • Stèle d’une divinité dans la cour du musée

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Article mis à jour le 11 mars 2021