La basilique San Isidoro date des XIe et XIIe siècles et héberge le panthéon des rois de León au sein d’une chapelle romane un peu plus ancienne, ornée de fresques remarquables.
Le couvent San Marcos est à l’origine un hôpital, occupé dès le XIIe siècle par l’ordre de Saint-Jacques-de-l’épée et reconstruit à la Renaissance sur ordre des Rois catholiques.
La basilique porte le nom d’Isidore, évêque d’Hispanie (Séville) au début du VIIe siècle, théologien et artisan de la conversion des rois wisigoths, majoritairement ariens, au christianisme trinitaire.
Elle est située sur les lieux d’un temple romain auquel succéda une première église dédiée à Saint-Jean-Baptiste. L’édifice actuel date des XIe et XIIe siècles.
En 1063, Al-Mu`tadid, roi de la taifa [1] de Séville, autorise Ferdinand Ier de Castille à transférer les restes d’Isidore dans l’église San Juan de León, rebaptisée à cette occasion basilique San Isidoro.
À côté de l’église, une chapelle héberge le panthéon des rois de León au sein d’un ensemble d’art roman, remarquable par son histoire, son architecture, ses sculptures, ses peintures et les objets saints qui y sont conservés. Les photos y sont interdites.
L’édifice actuel fut précédé d’un hôpital très simple, bâti au XIe siècle par doña Sancha, épouse de Ferdinand Ier de Castille, "pour recevoir les pauvres du Christ". Dès la fin du XIIe siècle, le monastère devint un établissement de l’ordre de Santiago (ou ordre de Saint-Jacques-de-l’épée), hébergeant les moines chevaliers chargés de lutter contre les infidèles et de défendre la chrétienté.
Trois siècles plus tard, quand les Rois catholiques devinrent grands maîtres des ordres militaires, Ferdinand II d’Aragon ordonna de réédifier un monastère digne de la puissance acquise lors de la Reconquista. Un somptueux monument fut construit en pleine Renaissance au début du règne de Charles Quint.
La façade de style plateresque est ornée de statues et de médaillons.
Dans le cloître se trouve une niche ornée d’une scène de la Nativité, œuvre de Juan de Juni (1506-1577).
Pendant la guerre civile espagnole, le bâtiment fut utilisé par les phalangistes comme camp pour les prisonniers républicains.
[1] Ce terme désigne des royaumes concurrents installés dans la région d’Al-Andalus durant les périodes d’instabilité politique séparant l’hégémonie des dynasties successives :
Au-delà de cette date, seul subsistera le royaume de Grenade, jusqu’en 1492.