Cette page est consacrée à la génération intermédiaire entre celle de François Biolley, grand-père paternel de Simone Biolley, et celle de George Biolley, grand-père paternel de François Biolley et par conséquent arrière-arrière-grand-père de Simone.
Anthelme Biolley, fils de George Biolley et de Claudine Curtil, est né le 31 janvier 1812 à Gerbaix. Comme indiqué dans la ligne des Biolley. Gerbaix est alors dans le département du Mont-Blanc et la naissance d’Anthelme a fait l’objet d’un acte d’état-civil signé par le maire Louis Dufour. Un acte de baptême fut établi le lendemain de sa naissance par le recteur Simien. Gerbaix devint sarde quand Anthelme eut trois ans et il en avait 48 quand il se retrouva de nouveau en France, en 1860, suite au plébiscite qui consacra la réunion du versant occidental des Alpes (la Savoie et le comté de Nice) à la France en échange de l’aide que Napoléon III avait apportée aux Italiens dans leur lutte contre les Autrichiens.
Georgette Duvivier [1], fille de Claude Duvivier dit Pessière et de Louise Laperrouse, est née le 8 janvier 1810 à Gerbaix (département du Mont-Blanc). On connaît à la fois son acte de naissance [2] et son acte de baptême [3]. Remarquez le tampon de l’Empire français sur l’acte de naissance ci-contre.
Anthelme Biolley et Georgette Duvivier se marient le 15 février 1841 dans la paroisse de Gerbaix, commune de Gerbaix-Marcieux, diocèse de Chambéry. Dans les États sardes dont ils relèvent alors, un seul acte a été établi par le recteur de la paroisse (en France, un acte d’état-civil et un acte religieux auraient été établis indépendamment l’un de l’autre) et la première page du registre des mariages de 1841 précise ci-contre les conditions d’élaboration de cet acte.
Anthelme est cordonnier et Georgette, tailleuse d’habits. Seuls deux parents des époux sont vivants et présents : Claude Duvivier et Claudine Curtil. Les témoins sont François Biolley, 35 ans, frère d’Anthelme, et George Millet, 40 ans, de Gerbaix.
L’acte rappelle que les mariés ont obtenu une « dispense de deux bans et de l’empêchement de consanguinité du 4ème degré égal ». On ne connait pas les raisons qui ont conduit à la publication d’un seul ban. Par contre, l’analyse des ascendants d’Anthelme et de Georgette explique l’empêchement de consanguinité : elle montre qu’ils avaient un couple d’arrière-arrière-grands-parents en commun : Claude Laperrouse dit Rolland et Périne Guicherd nés à la fin du XVIIe siècle (8e génération de Simone Biolley).
Le marié, les deux témoins et le recteur de la paroisse ont signé l’acte.
Le couple aura cinq enfants, tous nés à Gerbaix :
Lors du recensement de 1876 à Gerbaix, Anthelme, âgé de 64 ans, est chef de famillle avec sa femme Georgine, 65 ans, leur fils François, 31 ans, leur fille Marie, 25 ans, et « leur fils » Marc Bret, 14 ans. Ce dernier est le fils posthume de Joseph Bret, frère de Marguerite Bret qui avait épousé François, frère d’Anthelme. Anthelme et Marc n’avaient donc pas de liens de parenté proche [4] : Anthelme avait-il adopté Marc ?
Lors du recensement de 1891 à Gerbaix, François Biolley, 45 ans, domicilié au Mollard, est chef de famille avec ses parents Anthelme (80 ans) et Georgine (81 ans), sa sœur Marie (40 ans), sa femme Victorine Thévenon (32 ans) et leurs enfants Angèle (8 ans), Francisque (6 ans), Jean-Marie (5 ans), Eugénie (3 ans), Marcel (18 mois). Anthelme Masset, 42 ans, est cultivateur domestique.
Après le décès de Victorine Thévenon en 1910, c’est Marie Biolley qui s’occupera des enfants. Alexandre, le dernier né, n’avait alors que 7 ans.
Jean-Claude Biolley, fils d’Anthelme Biolley et frère de Louis-François Biolley (le grand-père paternel de Simone Biolley), épousa Marie Tissot, une propriétaire terrienne de Coligny (Ain). Ils étaient sourds et muets tous les deux. Lors de leur mariage, célébré en 1886 à Coligny, le consentement des époux fut requis par écrit et recueilli de la même façon.
Ils eurent quatre enfants : Marie, Claudius appelé usuellement Honoré, Marguerite et Jeanne.
Deux des filles furent institutrices dans l’enseignement privé et restèrent célibataires.
Marie épousa Auguste Perret ; son oncle Louis-François Biolley était son témoin lors du mariage. Ils eurent deux fils dont un prêtre que les parents de Simone ont connu.
Honoré, lieutenant engagé volontaire, fut tué à l’ennemi le 8 septembre 1917 à Bezonvaux dans la Meuse lors de la contre-attaque allemande.
Le logo est tiré des deux photos d’Anthelme Biolley et de Georgine Duvivier dont les originaux appartenaient à Odile Damaisin .
[1] Georgette est son prénom dans les actes mais elle se faisait sans doute appeler Georgine comme l’indiquent les recensements.
[2] Les témoins sont Benoit Duvivier Pessière, 51 ans, et Georges Curtil, 55 ans, tous deux nés et domiciliés à Gerbaix.
[3] Le parrain est Joseph Bret et la marraine Georgette Laperrouse, tous deux de Gerbaix.
[4] Marc et Anthelme ont des ancêtres communs de quatrième génération : Claude Laperrouse dit Rolland et Périne Guicherd.