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Les activités professionnelles de François Biolley et de François Marchand

11 août 2016, par Pascal

Par leurs activités professionnelles, que ce soit comme employé, fermier ou acheteur, les deux grand-pères de Simone Biolley se sont trouvés en contact avec la même famille Jurron - Dumollard.

La famille Dumollard

Pierre Dumollard, né en 1815 à Ceyzérieu, épousa Élisabeth Charlotte Arnaud à Belley en 1853. Il s’établit d’abord comme notaire à Ceyzérieu, comme son grand-père, puis ultérieurement comme avocat à Yenne. La fille du couple, Marie, née en 1853 à Ceyzérieu, épousa Louis Jurron à Yenne, en 1876.
Pierre Dumollard s’installa enfin à 66 ans à Gerbaix (vers 1881) avec sa femme et la mère de celle-ci.
Après sa mort (entre 1891 et 1896), son épouse retourna vivre à Virieu avec sa fille et son gendre.

Un plan conservé par Louis Biolley détaille le « domaine de Gerbaix appartenant à Mmes Dumollard et Jurron » en septembre 1894. On peut penser que ce plan rassemble, peu après la mort de Pierre Dumollard, les propriétés acquises par celui-ci.

La famille Jurron

Une facture Jurron

Né à Virieu-le-Grand en 1850, Louis Jurron était le fils du notaire Joseph Jurron et d’Andréanne Jurron. Il fut négociant, puis industriel. De son union avec Marie Dumollard, naquirent trois filles Marie Anne, Gabrielle et Élisabeth.

À Virieu, l’importance des mines de pierre à chaux découvertes en 1842 s’accroît en 1864 quand Jurron entreprend la fabrication du ciment de Portland. La société Jurron, Delastre et Cie est créée par un acte du 6 juin 1876. Philippe Delastre né en 1847 à Neuville-sur-Saône, est le beau-frère de Louis Jurron, par son mariage en 1867 avec Clotilde Jurron, mais aussi son cousin-germain. Leur beau-frère commun, Alfred Lourdel, époux de Lucile Jurron, prendra la suite de l’activité.

En 1907, Virieu-le-Grand dispose de deux usines qui emploient soixante ouvriers et produisent annuellement 56 000 tonnes de chaux : Buscal, héritière des usines Pochet, et Lourdel qui poursuit l’activité de la société Jurron, Delastre et Cie.

François Biolley

François (Louis-François pour l’état-civil), fils d’Anthelme Biolley et de Georgette Duvivier, est né en 1845 à Gerbaix. À 31 ans, il vit chez son père Anthelme, 64 ans, cultivateur comme lui, au Mollard. [1]. [2].

François épouse en 1882 Victorine Thévenon [3]. En 1889, leur cinquième enfant, Marcel naît au Mollard.

Signature de François en tant qu’officier d’état-civil

François apparait en 1890 comme conseiller municipal de Gerbaix dans une liste de souscription pour l’érection d’un monument commémoratif de la réunion de la Savoie à la France en 1792 [4]. En tant que premier conseiller, il est officier d’état-civil en l’absence du maire et de son adjoint, lors d’un mariage en 1894.

En 1891, François Biolley exploite la ferme du Mollard comme propriétaire cultivateur [5]. Son père, sa mère et sa sœur Marie habitent avec lui.

En 1896, François est devenu agriculteur fermier à la ferme Bardet louée à Pierre Dumollard [6]. D’après le recensement de 1896, il vit avec ses parents et les enfants présents sont François-Marie (Francisque), Jean-Marie, Eugénie, Marcel et Joseph [7]. Amélie naît la même année à Bardet [8]. En 1898, Anthelme décède chez son fils.

François Biolley a été nommé Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole en 1910 [9]. En 1911, François est toujours fermier à la ferme Bardet [10].

La famille de François Biolley quitte la ferme Bardet et s’établit dans la propriété que François a acquise aux Granges et au Mollard auprès de la famille Dumollard [11]. En 1921 et 1926, François est recensé aux Granges. Les terres représentent plus de 14 hectares [12]. En 1931 et 1936, il est recensé au Mollard chez François Marie (devenu le chef de famille).

Le centre de Gerbaix
L’église apparait comme un petit rectangle bleu au-dessus de "GERBAIX".

Nota : Anthelme et Louis François Biolley ont habité deux endroits à Gerbaix :

  • Les Granges et/ou Le Mollard : les Granges est le lieu-dit où se trouve actuellement la ferme de Louis Biolley, mais ce nom est peu utilisé et Angèle Biolley, en vacances à Gerbaix, disait aller au Mollard quand elle se rendait chez Louis Biolley. Le hameau du Mollard est situé à quelques centaines de mètres des Granges vers Saint-Pierre d’Alvey. Nous pensons que pour certains actes ou recensements, Les Granges ont pu être incluses dans le hameau du Mollard.
  • La ferme Bardet est une ferme isolée située à la limite du hameau du Guigardet. Nous pensons que pour certains actes ou recensements, Bardet a pu être confondu avec Le Guigardet.

François Marchand

Joseph Marchand, né à Lagnieu en 1819, déménage, à l’âge de 15 ans, à Virignin avec son père Pierre-Joseph, vigneron, et sa mère, Françoise Billard.

Disparition de François Marchand
Information parue dans le Journal de l’Ain (sept. 1849)

Il épouse Louise Molliard en 1843 à Virignin. Joseph et Louise sont recensés avec leurs deux filles Fanny et Nicole en 1846 au hameau de Saint-Blaise [13]. Leur premier enfant François né en 1843, absent de ce recensement, ne disparaitra par accident qu’en 1849.

Un autre fils nommé aussi François Marchand nait à Virignin en 1857. Sa sœur aînée Fanny décède à 21 ans en 1865.

En 1877, François est cocher lors du conseil de révision. Il débute son service militaire (sans doute 5 ans) au 105e de ligne, mais est réformé pour bronchite au bout de 22 mois.

En 1885, François Marchand, âgé de 27 ans, épouse à Virignin Marie Étiennette Cochaud, âgée de 28 ans. En 1891, François Marchand est jardinier et Marie Étiennette Cochaud cuisinière auprès de Pierre Dumollard et Charlotte Arnaud, aux Henrys à Gerbaix. Marie Étiennette Cochaud décède le 26 janvier 1895 à Gerbaix. [14]

François Marchand se remarie à Marcieux en décembre 1895 avec Françoise Maunand.

On peut penser que dès son remariage, François a pris du service avec sa nouvelle épouse chez Marie Dumollard et Louis Jurron, fille et gendre de son précédent employeur, En effet, le 2 octobre 1896, Marie-Louise Marchand naît à Virieu-le-Grand ; l’officier d’état-civil n’est autre que le maire Louis Jurron.

En 1899, Anthelme Billet vend la parcelle A414 (2,5 a) du cadastre de Virignin à François Marchand, habitant alors Virieu-le-Grand. La parcelle ne comprend qu’une partie de la maison actuelle.

(La parcelle 414 entre la rue du Village et de l’avenue de Savoie)<br /><i><p>Extrait du cadastre napoléonien de Virignin</p></i>
La parcelle 414 entre la rue du Village et de l’avenue de Savoie
Extrait du cadastre napoléonien de Virignin

Le recensement de 1901 à Virieu, dans le quartier de Clairefontaine, confirme que François Marchand âgé de 43 ans, Françoise Maunand, âgée de 30 ans, et ses deux sœurs, Ernestine et Mathilde, sont domestiques dans la maison de Louis Jurron, Marie Dumollard et leurs trois filles. Il est à noter que Marie-Louise n’apparait pas dans ce recensement : elle est en vacances à Marcieux chez sa grand-mère Mariette Thévenon, veuve de Dominique Maunand et remariée avec Jean-Louis Labeye.

()

En 1902, une médaille est attribuée par la Société de viticulture de l’Ain à l’exploitation viticole de Louis Jurron pour la qualité de ses vignes. François a fait bénéficier Louis Jurron du savoir-faire acquis avec son père en matière de vignes.

En 1903, François Marchand est cité comme ouvrier à l’usine Jurron-Lourdel dans une décision de justice [15]. Cela laisse supposer que François ait pu travailler dans une des cimenteries, ce qui ne correspond pas du tout aux souvenirs familiaux.

En 1906, François Marchand, Françoise Maunand et leur fille Marie-Louise sont toujours au service des Jurron, accompagnés d’Ernestine Maunand [16].

Enfin, François déménage avec Françoise et Marie-Louise dans sa maison de Virignin avant 1911 [17].

Victor Rougeot est né en 1908 à Lyon. Ses parents ne pouvant l’élever correctement, il est placé chez François Marchand vers 1915. Il est recensé en 1926 avec la famille comme ouvrier agricole de François Marchand.

En 1920, Marie-Louise se marie à Virignin avec Marcel Biolley.

Victor Rougeot fait son service militaire en Allemagne en 1928 et reviendra comme domestique-ouvrier agricole chez François Marchand (recensement de 1931) pour une courte période. En 1936, il est recensé comme journalier à la Remondière chez Anthelme Maret.

Les sœurs Carisio

Les sœurs Carisio habitaient Virignin aux Étables. Elles étaient toutes les quatre restées célibataires et étaient enseignantes dans des écoles privées. Leur 2CV était célèbre à Virignin.

**Il y avait deux couples Dumollard - Arnaud

Fabius Arnaud (né à Belley, maire de Virignin entre 1826 et 1831 et décédé à Virignin en 1893) et Claudine Duplâtre ont eu à Belley deux filles Elisabeth et Joséphine.

  • Elisabeth épouse à Belley Pierre Dumollard. Ils ont à Ceyzérieu une fille Marie Eugénie qui se marie à Yenne à Louis Jurron. Elisabeth et Pierre ont vécu plus tard à Gerbaix. Elisabeth est recensée en 1896 aux Étables à Virignin.
  • Joséphine épouse à Belley Claude Dumollard (qui n’a pas semble-t-il de lien direct avec Pierre). Ils ont à Lyon une fille Marie Andrée qui se marie à Lyon à César Carisio.

**Les filles du couple Carisio - Dumollard

Jules "César" Carisio, marchand de soies, fils de Pierre et Marie Agrati, est né à Milan en 1851. Il a épousé Marie Andrée Dumollard en 1883 à Lyon. Ils ont eu au moins cinq filles nées à Lyon :

  • Germaine et Alice, sœurs jumelles nées en 1885,
  • Jeanne et Lucie, nouvelles sœurs jumelles nées en 1886, Jeanne décédant au bout de 10 jours,
  • Yvonne, née en 1893.

En 1970, Alice décède à Virignin à l’âge de 84 ans. En 1976, Lucie meurt à Virignin à l’âge de 89 ans. En 1977, Yvonne décède à Belley à l’âge de 84 ans. En 1984, Germaine décède à Belley à l’âge de 98 ans.

**Comment Marie-Louise et les sœurs Carisio ont-elles fait connaissance ?

Marie-Louise née en 1896 avait trois ans de moins qu’Yvonne. Elle a rencontré les sœurs Carisio quand elle habitait à Virieu-le-Grand avec ses parents et que les Carisio venaient en visite chez leurs cousins Jurron. Peut-être s’est-elle trouvée aussi en même temps que les sœurs Carisio à Gerbaix ?

Le logo regroupe les photos des deux François lors du mariage de Marcel et de Marie-Louise en 1920.

[1Recensement 1876 de Gerbaix

[2Recensements 1881 et 1886 de Gerbaix : aux Granges, il y avait une maison, un ménage et 10 personnes

[3Sa soeur, Mariette, a eu son premier enfant en 1870, Françoise Maunand, la future épouse de François Marchand.

[4Article dans le Journal de Savoie du 7 décembre 1890

[5Recensement 1891 de Gerbaix : au Mollard, il y avait une maison, un ménage et 11 personnes. François Biolley avait-il déjà acheté des terres pour être qualifié de propriétaire ?

[6D’après des informations recueilles par Jean-François Blanchin, Anthelme a loué la ferme qu’il exploitait à M. Fleuret. Quand ce dernier a voulu reprendre sa ferme, Anthelme et son fils durent déménager et louèrent une ferme à Bardet.

[7Le recensement 1896 de Gerbaix indique Le Guigardet et non Bardet

[8L’acte de naissance indique Le Guigardet et non Bardet

[9Dans le J.O lois et décrets du 23/01/1910, l’arrêté de nomination au titre de chevalier du mérite agricole indique :"Biolley (Louis-François) cultivateur fermier à Gerbaix (Savoie) : propagation de la race tarine. Création de la mutuelle-bétail. Récompenses dans divers concours agricoles ; 50 ans de pratique agricole."

[10Recensements de 1901,1906 et 1911 de Gerbaix

[11Anthelme possédait déjà une petite ferme aux Granges.

[12Décompte de 1921

[13Dans le recensement de 1846, le hameau de Saint-Blaise comporte 6 maisons, 12 ménages et 48 habitants.

[14Louis François Biolley est témoin dans l’acte de décès.

[152 mai 1903 : Minutes du greffe de Belley

[16Recensement de 1906 de Virieu-le-Grand

[17Recensement de Virignin en 1911


Article mis à jour le 19 février 2022