D’étonnants menhirs
Le site de Shahar Yeri (La vieille ville, en langue azérie) se situe à une vingtaine de kilomètres de la ville de Meshkin Shahr dans la province d’Ardabil.
À partir du village de Pirazmiân, on rejoint les vestiges par une marche d’environ deux kilomètres.
Sur ce vaste site qui fut occupé dès le Néolithique, d’étonnants menhirs ou stèles figuratives sont gravés de silhouettes de personnages. Ce sont peut-être les vestiges d’anciens cultes des IIIe et IIe millénaires avant notre ère.
Sur la photo précédente, on aperçoit le massif du Savalan, troisième sommet de l’Iran qui culmine à 4811 mètres et domine la province d’Ardabil.
Le site n’a été étudié que depuis une date relativement récente. Il fut fouillé par un archéologue anglais une dizaine d’années avant la Révolution islamique. Les fouilles ont repris sous la responsabilité d’un universitaire iranien entre 2003 et 2005.
Les premières datations indiquent une occupation depuis le Néolithique jusqu’au second Âge du Fer (soit de 6000 à 600 avant notre ère).
Plus précisément, le site s’étend sur 400 hectares et se compose d’un temple et d’une forteresse datés d’environ 1450 av. J.-C. (Âge du fer). Cet ensemble se trouve au pied d’une colline où les archéologues ont identifié des vestiges de peuplement remontant au VIIe millénaire avant notre ère.
Le temple apparaît comme une structure étoilée, matérialisée, pour la compréhension, par des fils tendus. L’enceinte fortifiée qui en fait le tour est restituée.
Des stèles figuratives alignées sont gravées de silhouettes de personnages. Elles sont toutes assez semblables et pourraient représenter de valeureux guerriers.
Lors de l’ascension de la colline, on découvre un passage couvert de pierres qui évoque un dolmen : il pourrait s’agir d’une tombe collective.
En redescendant vers la vallée, une pierre posée horizontalement sur deux pierres dressées constitue un passage : peut-être un portail monumental donnant accès à une source sacrée située un peu plus bas au fond d’une grotte.