Le palais Amir Nezām fut édifié par le prince héritier Abbas Mirza (1789-1833), fils de Fath Ali Shâh, qui commanda l’armée durant les guerres russo-persanes. Par la suite, le palais fut utilisé comme résidence du gouverneur d’Azerbaïdjan.
Il est aujourd’hui transformé en un musée de la dynastie qadjare (1786-1925).
De beaux objets illustrent les arts décoratifs traditionnels de la Perse.
En se fondant sur un goût personnel très prononcé pour les arts, Fath Ali Shâh développa durant son règne (1797-1834) une politique visant à asseoir la jeune dynastie par les arts. En témoignent les innombrables portraits et objets porteurs d’effigies des souverains, destinés à des cadeaux diplomatiques.
Les deux plaques émaillées ci-contre montrent comment la dynastie qadjare s’inscrivit dans l’histoire millénaire de la Perse grâce à une représentation issue de la dynastie sassanide.
L’empereur Fath Ali Shâh et ses proches se firent également représenter sur les lieux des grands sites rupestres antiques : c’est ainsi que Mohammed Ali Mirza, un de ses fils, gouverneur de Kermanshah, est figuré sur un trône avec ses enfants dans la grotte de Khrosrô II à Taq-e Bostan.
Enfin, pendant le XIXe siècle, les souverains qadjars furent à la recherche d’alliances pour faire face à l’Empire russe et à l’Empire britannique qui se disputaient les territoires de la Perse. Ils voyagèrent donc en Europe et plus particulièrement en France ; ils en rapportèrent un goût pour les objets et les représentations issus du monde occidental.