Nancy fut au milieu du XVIIIe siècle une véritable capitale royale, celle du duc de Lorraine et ancien roi de Pologne Stanislas Leszczyński, ce dont témoigne la célèbre place Stanislas.
Mais le palais des ducs de Lorraine qui date de la Renaissance est également une construction tout-à-fait remarquable. Avec l’église-tombeau des Cordeliers, il est associé aux noms du duc René II de Lorraine et de Bar et de son fils le duc Antoine de Lorraine et de Bar.
Voulue par le duc de Lorraine Stanislas Leszczyński, la place Stanislas a été construite entre 1751 et 1755 sous la direction de l’architecte Emmanuel Héré dans un style qui rappelle Versailles.
Au premier plan de la photo qui précède apparaissent des pavillons bas, les basses faces, qui entourent la rue conduisant de la place de la Carrière vers la place Stanislas.
En 1502, René II, duc de Lorraine et de Bar de 1473 à 1508, ordonna la reconstruction du château ducal, très endommagé, dans un style mêlant le gothique flamboyant et le style Renaissance. Les travaux se poursuivirent jusqu’en 1512, sous le règne du duc Antoine de Lorraine.
Le palais des ducs de Lorraine héberge aujourd’hui le musée lorrain où se trouvent de nombreux tableaux de l’école de Georges de la Tour.
Construite entre 1477 et 1487, l’église des Cordeliers, chapelle ducale des ducs de Lorraine, est située juste à côté du palais des ducs de Lorraine dont elle renferme les tombeaux.
Sur la droite de la photo précédente, le tombeau de Charles de Lorraine dit le cardinal de Vaudémont (1561-1587), surmonté de son orant.
Un certain nombre de tombeaux et enfeux antérieurs à la construction de l’édifice ont été rapportés et placés dans des chapelles latérales au fond de l’église.
Sur le côté droit de l’église, contre le mur sud se trouve l’enfeu de René II de Lorraine. Il est surmonté d’un retable de bois peint.
Une chapelle funéraire octogonale est annexée à l’église et renferme les tombeaux des ducs de Lorraine postérieurs à la construction de l’église.
La porte de la Craffe est un vestige des fortifications médiévales datant du XIVe siècle.
À la mort de Charlemagne en 814, un seul de ses fils est survivant et hérite de la totalité de l’empire : c’est Louis le Pieux, roi des Francs et empereur d’Occident, qui meurt à son tour en 840.
Ses trois fils se partagent alors l’empire en 843 au traité de Verdun : la Francie occidentale est attribuée à Charles le Chauve, la Francie médiane est pour l’aîné Lothaire Ier, empereur d’Occident depuis 840, et la Francie orientale pour Louis le Germanique.
Lothaire meurt en 855 et la Francie médiane est alors partagée entre ses trois fils :
Le titre de duc de Lotharingie est créé en 903 et la Lotharingie se trouve, à l’issue de périodes confuses, plus ou moins rattachée à la Francie orientale. Elle est finalement scindée en deux, en 959 : un duché de Basse-Lotharingie au nord et un duché de Haute-Lotharingie, au sud.
En 962, après l’extinction de la dynastie carolingienne, le titre d’empereur des Romains revient au roi de Germanie. L’empire ne s’appellera Saint-Empire qu’à partir du règne de Frédéric Barberousse au XIIe siècle.
Le duché de Lorraine est l’héritier du duché de Haute-Lotharingie. État du Saint-Empire romain germanique, il devient état souverain dès 1542 sans être statutairement sorti du Saint-Empire. Le duché de Lorraine persiste jusqu’en 1766, date de son intégration dans le royaume de France.
Le rattachement à la France fait suite à une phase transitoire de tutelle française pendant le règne de Stanislas Leszczyński, souverain rapidement déchu d’un éphémère royaume de Pologne. Stanislas s’était vu attribuer en 1725, à titre viager, le duché de Lorraine et de Bar au moment du mariage de sa fille Marie avec Louis XV et après que le duc Charles III de Lorraine et de Bar, époux de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, eut renoncé à son titre au profit de celui de duc de Toscane.