Dans le bassin de Turfan, la question de l’alimentation en eau a été résolue par un système qui porte le nom de karez mais est analogue au qanat iranien ou au khettara marocain.
C’est un ouvrage hydraulique destiné à la captation de la nappe d’eau souterraine et à l’adduction d’eau vers l’extérieur par une galerie drainante. Il est constitué d’un ensemble de puits verticaux donnant accès à la galerie et permettant son aération. Légèrement en pente, la galerie achemine l’eau vers des citernes ou une exsurgence.
Les puits de karez sont particulièrement nombreux autour de Turfan. Ils seraient au nombre de 1100 et desserviraient 5000 kilomètres de galeries.
Le système millénaire d’irrigation par karez a permis, autour de Turfan, un développement très important de la culture du raisin : les raisins de Turfan sont réputés depuis des siècles.
Le musée des karez se situe dans la banlieue de Turfan, près du débouché d’un karez. Il est établi sur deux niveaux.
Au niveau du sol sont présentés des maquettes et documents illustrant le principe des karez et le travail des ouvriers qui creusaient les puits.
Dans des salles souterraines situées au niveau du canal sont présentés des objets et reconstitutions illustrant le travail qui s’effectuait sous terre.