À partir de Kashgar, une longue excursion nous conduit en direction des chaînes de montagnes qui limitent la Chine dans sa partie extrême-occidentale : les hauts plateaux du Pamir situés essentiellement au Tadjikistan, à l’ouest, et le massif du Karakorum, au sud.
Situé à la frontière de Pakistan, de l’Inde et de la Chine, le massif du Karakorum s’étend sur une longueur de 500 kilomètres. Il compte de très nombreux glaciers et sommets de plus de 7000 mètres.
Nous empruntons la route du Karakorum ou Karakorum Highway, une route stratégique construite dans les années 1970 par la Chine et le Pakistan à l’époque de leur alliance contre l’Inde et Moscou. Elle relie Kashgar à Islamabad par un itinéraire des anciennes routes de la Soie et franchit la frontière au col de Khunjrerab, Khunjerab pass, passage de frontière le plus élevé du monde, à une altitude de 4709 mètres.
La région est un carrefour stratégique puisque la Chine y est limitrophe de quatre pays : du sud au nord, le Pakistan, l’Afghanistan, le Tadjikistan et le Kirghiziztan. Et l’Inde n’est pas bien loin.
La partie de la route située dans les montagnes est actuellement en cours de travaux : sa largeur devrait passer de dix à trente mètres et sa capacité tripler.
Cependant, nous n’irons pas jusqu’au massif du Karakorum car nous nous arrêterons loin avant la frontière avec le Pakistan, au lac Karakul, à 3600 mètres d’altitude. Les montagnes que nous verrons tout au long de l’excursion constituent l’extrémité occidentale de la cordillère Kunlun ou Kunlun Shan : c’est une chaîne de trois mille kilomètres de long située entièrement en Chine, au nord du massif frontalier du Karakorum, et qui sépare le désert du Taklamakan du plateau tibétain.
Sa partie occidentale porte le nom de chaînon Kashgar. Ce dernier est dominé par le Kongur (7719 m) et le Mustagh Ata (7546 m) au pied desquels nous nous arrêterons.
Kashgar se trouve à 1300 mètres d’altitude. Nous quittons la ville en direction du sud-ouest et découvrons le chaînon Kashgar, dominé par le Kongur (7716 m), point culminant de la cordillère Kunlun.
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Nous poursuivons, à travers la plaine, jusqu’à la ville d’Opal où nous faisons une pause.
Nous faisons une pause à l’entrée des montagnes.
Nous remontons ensuite cette très longue vallée qui s’enfonce peu à peu vers les sommets.
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Nous faisons une nouvelle pause près d’un lac qui précède juste le lac Karakul.
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Nous reprenons la route et entrevoyons enfin un sommet tout proche : c’est le Mustagh Ata.
Nous nous arrêtons enfin, bien avant la frontière avec le Pakistan, au lac Karakul. Nous sommes alors tout près du Tadjikistan, au pied du Kongur (7719 mètres) et du Mustagh Ata (7546 mètres).
Il est émouvant de penser que nous sommes des lieux fréquentés par le grand géographe suédois Sven Hedin, l’un des premiers européens à avoir parcouru la région. Il tenta l’ascension de ce sommet au début de son premier voyage en Asie centrale, en 1894, qu’il relate dans "À travers les glaces et les sables de l’Asie centrale". Nous ne bénéficions cependant pas d’une météo aussi favorable que lui.
Le matin, le ciel est d’une sérénité merveilleuse et l’air absolument calme. Sur un azur immaculé, le Mustagh-Ata élève sa coupole marmoréenne dans un éblouissement de lumière et, à ses pieds, le lac Karakul demeure immobile, assoupi dans le silence de la grande chaleur.
Nous descendons au bord de l’eau mais nous ne bénéficions qu’un d’un bref moment de soleil et il est bientôt temps de rentrer à Kashgar.