Le vaste désert d’Atacama, l’un des plus arides du monde, se situe au nord du Chili, dans la région d’Antofagasta où coexistent trois cordillères : d’est en ouest : la cordillère des Andes, la cordillère de Domeyko et la cordillère de la Côte.
La coupe orographique ci-contre, effectuée du Pacifique, à gauche, aux Andes, à droite, aide à comprendre la géographie de ce secteur. L’Atacama se trouve plus précisément à une altitude de 2500 mètres environ, entre
L’aridité de l’Atacama tient au fait que les chaînes de montagnes qui le bordent des deux côtés arrêtent les précipitations. La vaste dépression d’Atacama héberge ainsi un désert de sel, le salar. Plus haut, dans les hauts plateaux de la puna, on trouve des lagunes d’eau salée et des champs de geysers, autres témoignages de la nature volcanique de la région andine.
Depuis Santiago, nous rejoignons le désert d’Atacama par un vol à destination de Calama, une des villes minières de la région d’Antofagasta.
Les petites rivières issues de la fonte régulière des neiges andines des sommets environnants s’écoulent en surface vers la cuvette de la dépression d’Atacama créant ainsi de petites oasis. Celles-ci furent le lieu privilégié du développement de la culture des Indiens Atacameños. Agriculteurs et éleveurs de camélidés, les Atacamènes utilisaient les maigres ressources en eau pour cultiver potirons, courges, piments, pois, figuiers de Barbarie, maïs, pommes de terre, quinoa et tabac, utilisé à des fins rituelles.
Le village de San Pedro est établi à 2400 mètres d’altitude dans une de ces oasis, au pied des volcans Licancabur (5916 mètres) et Sairecabur (5971 mètres).
La région fut soumise vers 1450 à la domination des Incas, avant de devenir, vers 1540, un village colonial sous le nom de San Pedro. C’est aujourd’hui un bourg de 5000 habitants environ dont l’activité est orientée vers le tourisme, l’agriculture et, dans une moindre mesure, l’extraction du sel du salar.
Les Atacameños restent présents dans la région de l’Atacama où 21 000 personnes sont recensées. Ils parlent le kunza et se nomment eux-mêmes Lican Antay ("les habitants du territoire").
La cordillère de Sel est un petit plissement de faible altitude qui borde la dépression du salar d’Atacama le long de la cordillère de Domeyko. Elle est constituée de dépôts volcaniques chargés en sels. La cordillère de Sel tire son nom du fait qu’on y exploita des gisements de sel gemme et qu’on y observe en surface des affleurements de sel.
À une douzaine de kilomètres à l’ouest de San Pedro de Atacama et dans la cordillère de Sel, la vallée de la Lune est un lieu désertique qui tire son nom des impressionnantes formations géologiques qu’on y rencontre. Elle présente en particulier une sorte de gigantesque cratère de près d’un kilomètre de diamètre dont le fond est tapissé de dépôts de sel.
Les trois Maria sont des formations aux silhouettes tourmentées ainsi dénommées car elles font penser à des personnages.
À proximité des Trois Maria se trouve une ancienne mine de sel à ciel ouvert, abandonnée.