Le magnifique désert côtier est entrecoupé par des oasis verdoyantes associées aux vallées fertiles des rivières descendant des Andes. La zone est humide en hiver et noyée dans un brouillard, la garua, même s’il pleut très peu (moins de deux centimètres par an).
De Lima à Arequipa, la distance par la Panaméricaine est de 1015 kilomètres.
Située à 230 kilomètres au sud de Lima, Pisco fut fondée en 1640. Détruite en 1687 par un tremblement de terre, elle fut reconstruite à quelques kilomètres de la côte.
La ville de Pisco avait gardé quelques édifices de la période coloniale, en particulier l’église de la Compagnie de Jésus. Celle-ci fut détruite lors du tremblement de terre de 2007.
Le pisco sour : le village donne son nom à la boisson nationale. Le pisco est un marc de raisin produit dans la région d’Ica. dans le mixer, commencer par battre deux blancs d’œufs, ajouter successivement une tasse de pisco, une de sucre et une de jus de citron vert pressé. Enfin, mixer le tout avec de la glace.
Le désert et la mer se rencontrent à Paracas, dans le département d’Ica, à quelques heures au sud de Lima.
Paracas est la ville éponyme d’une brillante culture qui émergea, après la disparition de la domination Chavín, dans la région de Ica-Nazca et se développa, d’environ 650 avant J.-C. à 200 après J.-C. Cette civilisation est connue pour ses nécropoles où des momies ont été retrouvées, enveloppées dans des textiles somptueux particulièrement bien conservés compte tenu de l’aridité du climat. L’habillage des momies constitue le fardo funéraire.
Le candélabre de Paracas est un grand géoglyphe tracé sur la côte en face des îles Ballestas. Mesurant environ 180 mètres sur 70, avec une profondeur de 50 centimètres environ, il n’a pu être daté, faute de restes organiques aux abords.
Bien qu’on puisse être tenté de le rapprocher des géoglyphes de Nazca, il s’agirait plus vraisemblablement d’un amer d’époque relativement récente.
Face à la côte de Paracas, les îles Ballestas sont peuplées d’otaries, de manchots, de sternes incas, de cormorans et autres oiseaux aquatiques producteurs de guano.
Sur une des îles subsistent des appontements qui servaient à embarquer cet engrais naturel, connu des Incas et redécouvert au milieu du XIXe siècle.
La ville d’Ica est située au milieu des sables, environnée de dunes de près de 200 mètres de haut et de bancs de sable qui se déplacent au gré du vent.
Le lac Huacachina constitue une oasis entouré de palmiers au milieu du désert côtier péruvien.
Nazca est une bourgade-oasis située le long du désert côtier. La ville a été rendue célèbre par la mathématicienne allemande Maria Reiche, la Dame de Nazca, qui consacra l’essentiel de sa vie à faire connaître, étudier et protéger les géoglyphes connus sous le nom de lignes de Nazca.
Nazca est aussi le nom d’une culture qui s’est développée à partir de la culture Paracas. La zone d’influence Nazca s’étendait de la côte du Pacifique jusqu’à Ayacucho, à l’est dans les Andes, et, du nord au sud, de Pisco à Arequipa.
Les Nazcas vivaient de l’agriculture intensive qu’ils pratiquaient dans les étroites vallées des affluents du Rio Grande de Nazca ainsi que dans la vallée d’Ica. Ils avaient fortement développé l’irrigation en construisant des puits profonds de plusieurs mètres reliés par un réseau d’aqueducs souterrains, encore utilisés de nos jours.
La céramique est un aspect original de la civilisation Nazca. Les couleurs les plus employées sont des teintes chaudes, ainsi que le noir et le blanc.
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À deux heures de la ville d’Ica, sur une cinquantaine de kilomètres, le désert a été couvert, il y a des siècles, par des dessins gigantesques qui représentent des mammifères, des insectes et des dieux.
Les lignes de Nazca, ainsi appelées depuis leur découverte en 1927, sont le vestige laissé par une culture qui remonte à trois siècles avant l’ère chrétienne : ces dessins complexes et de grandes dimensions (quelques-uns atteignent près de 300 mètres de longueur) ne peuvent être pleinement perçus qu’en altitude.
De nombreuses théories cherchent à expliquer l’existence de ces lignes mystérieuses. Le plus probable, comme le soulignait Maria Reiche, c’est qu’il s’agisse d’un gigantesque calendrier astronomique dont les figures signaleraient les différentes périodes ou phases solaires.
Verte oasis au creux d’une vallée, Chala est un port qui connut ses moments de prospérité. C’est d’ici que les chasquis, les courriers des Incas emportaient au pas de course le poisson frais qui devait être servi sur la table de l’Inca à Cuzco.
Camaná est située dans la fertile embouchure du rio du même nom, lequel se nomme, en amont, rio Majes, et plus haut encore, rio Colca. Après Camaná, la route se sépare de la côte et entreprend une longue montée vers la cordillère.
Arequipa est la deuxième ville du Pérou par la population. Elle est située à 2 335 mètres d’altitude, au pied des Andes péruviennes, dans une chaîne de plusieurs volcans parmi lesquels le Misti.
Arequipa est surnommée « La cité blanche » car ses monuments sont construits en une belle pierre volcanique blanche, une variété de rhyolithe dénommée localement le sillar.
Les fouilles archéologiques indiquent que la vallée fertile d’Arequipa fut peuplée entre 5 000 et 6 000 av. J.-C. Au XVe siècle, la région, alors occupée par les Aymaras, fut conquise par les Incas et servit de base importante de ravitaillement en produits agricoles pour l’empire inca.
La ville possède en son centre le plus grand couvent du monde, le couvent Santa-Catalina qui s’étend sur 20 000 m2.