Par opposition à la ville sacrée, on désigne sous le nom de ville royale un quartier de Hampi qui était réservé à l’usage des souverains. Il rassemble de multiples édifices civils et un ensemble religieux.
Le quartier de la ville sacrée fait l’objet de deux autres articles :
Les édifices civils de la ville royale empruntent de multiples éléments à l’architecture islamique indienne : parmi eux, le palais du Lotus Mahal, les bains de la Reine et les écuries des éléphants sont les plus emblématiques. Les édifices religieux de ce secteur ne laissent cependant aucun doute sur les croyances des souverains : les rois de Vijayanagar étaient bien hindouistes. La coexistence des formes architecturales ou décoratives issues de ces deux mondes témoigne de la société largement cosmopolite qui peuplait la cité.
Le quartier des femmes ou zenana abrite un élégant pavillon octogonal à deux étages, le Lotus Mahal. Si ses toitures évoquent les vimanas de certains temples hindouistes, les arcades polylobées sont dans le style indo-musulman.
Cet édifice du XVe siècle à onze chambres surmontées d’un dôme est construit dans le style indo-islamique. Il abritait vraisemblablement les étables des éléphants royaux.
Les dômes sont de cinq types différents, répartis de manière symétrique autour de la chambre centrale. Cette dernière est coiffée d’une superstructure plus complexe et plus élevée constituée d’un pavillon à deux étages et colonnettes.
Les bains de la Reine constituaient un complexe situé dans un enclos spécifique. Il n’en subsiste que le pavillon des bains proprement dit, un édifice carré de 30 m de côté dont toute la beauté se trouve à l’intérieur. Autour d’un bassin carré de 15 m de côté et de 1,8 m de profondeur court une galerie sous arcades. Elle est complétée par des balcons ouvrant sur le bassin. Les plafonds sont ornées de stucs.
De cette Maison de la victoire qui était sans doute plus élevée ne subsiste plus qu’une pyramide à trois étages de 8 m de haut. Elle est desservie sur trois côtés par des escaliers.
Comme l’ont noté des visiteurs de la cité en 1440 et 1520 cet édifice servait de plateforme d’apparat pour la famille royale lors de fêtes, telle celle de Mahanavami.
Ce temple, dont le nom signifie "aux mille Rama", est dédié à Vishnu sous son avatar Rama. Situé au cœur de la ville royale, il était réservé au souverain et possède à ce titre des caractères spécifiques.
Le temple est cerné d’une enceinte à l’extérieur de laquelle courent des bas-reliefs évoquant la puissance de la dynastie. Dans l’enceinte se trouvent le temple principal, qui date du XVe siècle, ainsi que des édifices postérieurs : un temple à la déesse et diverses constructions annexes.
On pénètre dans l’enceinte par l’est, comme d’habitude, mais on traverse un porche et non pas un gopuram. En empruntant ce porche, on découvre, très proche, le vestibule d’entrée du temple.
Le temple proprement dit est précédé d’un vestibule sous colonnes, ouvert et surélevé. Le mur oriental du temple, situé sous le vestibule, est orné de représentations sculptées d’épisodes du Râmâyana.
Au-delà du vestibule, la première salle du temple est soutenue par quatre colonnes caractéristiques en pierre sombre. Elles sont composées de plusieurs cubes dont les faces sont ornées de reliefs sculptés, séparés les uns des autres par des blocs à 8 ou 16 pans.
Les murs extérieurs du sanctuaire principal sont ornés d’un motif typique de la période Vijayanagar : un vase d’abondance d’où s’échappe une végétation luxuriante.
Un superbe bassin à escaliers étagés en pierre sombre se trouve à proximité du temple d’Hazare Rama et de la plateforme Mahanavani dibba. Il n’a été retrouvé et déblayé qu’en 1983 et est donc en très bon état.