Dès l’Antiquité, Kochi était connue comme port de commerce par les navigateurs égyptiens et romains. La ville fut toujours cosmopolite car elle accueillit très tôt des chrétiens, des juifs et des navigateurs arabes, chinois puis européens dès le Moyen-Age. Cette activité en fit un grand port, principal centre du commerce des épices cultivés dans les monts qui dominent la côte de Malabar.
Le carrelet est un filet carré d’une superficie de quelques mètres carrés tendu sur une armature et descendu horizontalement depuis un ponton qui avance en mer. Après quelques minutes d’attente, le filet est remonté assez rapidement, emprisonnant en principe les poissons qui se trouvaient entre lui et la surface de l’eau. Les carrelets chinois de Kochi sont un vestige probable d’une expédition chinoise menée par l’amiral Zheng He (1371-1433) qui navigua pour le compte des empereurs Ming sur la côte orientale de l’Afrique et dans la mer d’Oman et passa par le Kerala avant l’arrivée des Européens.
Érigée par les Franciscains en 1516, c’est la plus vieille église de l’Inde.
Vasco de Gama, qui avait débarqué à Kochi en 1498, y revint comme gouverneur en 1524 mais mourut rapidement. Il fut inhumé dans l’église et ses restes ramenés au Portugal 14 ans plus tard. Son tombeau est désormais dans le monastère des Hiéronymites à Belém.
La présence portugaise à Kochi fut brève car les Hollandais succédèrent aux Portugais au bout de quelques dizaines d’années.
Le kathakali est une forme de théâtre dansé traditionnel originaire du Kerala dans lequel des acteurs aux maquillages très élaborés et aux costumes somptueux jouent des épisodes du Mahâbhârata ou du Rāmāyana. Les expressions du visage, les regards et les positions de mains ou mudras constituent une grande partie de leur jeu. Ce théâtre dansé est accompagné par des musiciens.
Ce palais fut édifié par les Portugais en 1555 pour le raja de Kochi. Il fut ensuite restauré par les Hollandais en 1663. Dans la cour se trouve un petit temple dédié à la déesse protectrice de la famille royale de Kochi.
L’intérieur du musée est décoré de magnifiques plafonds à caissons et de fresques contant des épisodes du Mahâbhârata ou du Rāmāyana. Les photos y sont malheureusement interdites.
Cette synagogue fut édifiée en 1568 par des Juifs d’origine européenne. Son clocher date de 1760. Elle constitue le seul témoignage de la présence juive en Inde, aujourd’hui presque complètement éteinte.
Le quartier comporte de nombreuses boutiques. La plus intéressante est un magasin d’antiquités où l’on peut admirer un bateau-serpent, tel qu’on en utilisait pour des joutes fluviales.