La rivière qui arrose Ispahan est la Zayandeh Rud qui prend sa source dans les monts Zagros, dans la province du Lorestan. Après être passée par Ispahan, elle se jette dans un lac salé saisonnier aux limites du désert, au sud-est d’Ispahan.
En raison de l’irrigation et des besoins en eau de la ville, son cours peut aujourd’hui se trouver presque à sec. C’est le cas au printemps 2011. Mais au printemps 2019, des pluies exceptionnelles ont arrosé l’ouest de l’Iran et le débit d’eau est important.
Plusieurs ponts enjambent le cours de la Zayandeh Rud, parmi lesquels Pol-e Sharestan, Si-o-Seh Pol et Pol-e Khâdju.
Le pont Sharestan est le plus ancien pont d’Ispahan : ses piles remonteraient à l’époque sassanide et les arches aux Seldjoukides.
[1] Allahverdikhan était un Géorgien converti à l’Islam. La présence de Géorgiens dans l’environnement de Shâh Abbâs s’explique par la constitution d’une armée professionnelle que le souverain avait créée pour se rendre indépendant de la noblesse turkmène qui l’avait porté au pouvoir. Cette armée de métier dévouée et fidèle était obtenue en enrôlant très tôt de jeunes Arméniens et Géorgiens qui devaient tout au souverain. Les souverains ottomans avaient procédé de manière analogue en créant les janissaires.