Avec Qusair al-Hayr al-Gharbi dont la façade est reconstituée à l’entrée du musée de Damas, Qusair al-Hayr al-Sharqi est l’un des deux châteaux du désert de Syrie.
Il en existe d’autres dans le nord-est de la Jordanie, parmi lesquels Qusair Amra et Qusair el-Karâneh.
Ces édifices sont souvent décrits comme lieux de retraite des califes omeyyades qui auraient aimé retrouver le cadre de leurs origines nomades et leurs passe-temps favoris, loin de la capitale Damas.
Mais certains d’entre eux sont associés à des systèmes élaborés d’irrigation qui évoquent plutôt une exploitation agricole, témoignage d’une politique d’extension des zones cultivées développée par les Omeyyades.
Une autre interprétation leur donne un statut d’architecture diplomatique : ils auraient permis l’affirmation de la puissance califale auprès des tribus bédouines et le maintien d’une alliance étroite avec elles.
Peut-être ont-ils aussi servi de refuge contre les épidémies de peste qui dévastaient les grandes villes. Il est enfin possible que certaines de ces résidences aient été des haltes de repos pour les hauts fonctionnaires du califat.
L’ensemble, construit par le calife omeyyade Hisham qui régna entre 724 et 743, est constitué de deux édifices voisins séparés par un minaret
un khan de 70 mètres de côté environ,
le palais proprement dit : un carré de 167 mètres de côté environ.