Le musée archéologique de Dijon occupe une aile des anciens bâtiments conventuels de l’abbaye bénédictine Saint-Bénigne.
Un établissement religieux est attesté, dès le VIe siècle, sur un lieu de culte lié au tombeau d’un martyr du IIe siècle du nom de Bénigne.
Une communauté de moines s’y installe et, autour de l’an mil, la règle bénédictine y est instaurée. Une église abbatiale romane est édifiée, achevée en 1016, date où les moines sont au nombre de 80. Les bâtiments conventuels sont construits dans les années 1030-1040, autour d’un cloître situé au nord de l’église, et non au sud comme il est d’usage.
L’église actuelle, gothique, vient remplacer, au XIVe siècle, l’église romane effondrée.
La maquette ci-contre donne une idée de l’extension des bâtiments conventuels avant la Révolution.
Une grande partie de ces bâtiments disparaît à la Révolution. Seul subsiste aujourd’hui celui qui longeait l’aile orientale du cloître. C’est un édifice à trois niveaux :
Les travaux et réaménagements effectuées au cours du XVIIe siècle donnent aujourd’hui à ce bâtiment une apparence extérieure de style classique.
C’est là que se situe le musée archéologique, au fond d’un square dont une partie matérialise aujourd’hui l’ancien cloître.
Après avoir été longtemps une abbatiale, l’église devient cathédrale du diocèse de Dijon après la Révolution. Sa flèche est une construction du XIXe siècle.
L’étage supérieur accueille les collections depuis l’époque préhistorique jusqu’à l’époque mérovingienne, à l’exclusion des éléments lapidaires. Les vestiges les plus spectaculaires correspondent à l’Âge du bronze.
Le site d’Étaules est un éperon barré : ce terme désigne en archéologie un type d’habitat fortifié constitué d’une avancée d’un relief (un éperon, constituant une protection naturelle), complété par une structure fortifiée (mur de pierres sèches, palissade, fossé, rempart…) afin d’y établir une occupation humaine défendue sur deux flancs.
Le châtelet d’Étaules fut occupé dès le Néolithique, au cours des Ve et IVe millénaires av. J.-C. Son occupation se poursuivit pendant l’Âge du bronze et les deux Âges du fer.
Le dépôt de Blanot est un trésor de l’Âge du bronze découvert fortuitement en 1980 dans une commune du département de la Côte d’Or. Il s’agit d’éléments de parure en bronze et or et de vaisselle en bronze qui étaient simplement déposés dans un trou peu profond creusé jusqu’à la roche. L’enfouissement est daté de la fin de l’Âge du bronze, vers 1000-900 av. J.-C..
Le bracelot d’or de La Rochepot a été découvert en 1970 par un engin mécanique. On ignore s’il appartient à un mobilier funéraire ou s’il s’agit d’un dépôt. Pesant 1,286 kg, il résulte de l’assemblage de plusieurs pièces :
Une ciste est un récipient cylindrique à trois pieds.
À l’origine, il s’agit d’une corbeille d’osier destinée aux usages de la campagne et spécialement à la conservation des légumes et des fruits.
Par extension, on désigne sous ce nom toutes sortes de vases qui servaient à conserver de l’argent, des rouleaux de manuscrits, des bijoux et autres objets précieux.
En contexte funéraire, les cistes à cordons obtenues par martelage et rivetage sont connues depuis le début de l’Âge du bronze.
La ciste à cordons ci-contre, trouvée à Alésia, est datée de la fin de l’Âge du fer (La Tène).
La salle gothique du niveau intermédiaire qui constituait le dortoir des moines au XIIIe siècle accueille la statuaire médiévale, constituée, pour une part, de vestiges de l’abbaye Saint-Bénigne et d’autres édifices religieux du département.
Les collections lapidaires sont installées au niveau inférieur, édifié entre 1031 et 1052. Il est aujourd’hui à demi-enterré par suite de l’accumulation des matériaux au fil des siècles.
Son plan, ci-contre, définit deux espaces :
La plus grande partie des objets présentés dans le scriptorium sont des monuments funéraires gallo-romains.
L’espace de la salle capitulaire est plus particulièrelent dédié aux sanctuaires des sources de la Seine.
Cette barque votive a été découverte en 1763 à deux kilomètres des sources de la Seine, lors du creusement du lavoir de la commune. Sur le pont, à tribord arrière, subsiste un personnage nu et chauve dont le dos est marqué d’incisions (un esclave ? ). Le pont est percé de trous où étaient installés d’autres rameurs.