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Le palais des ducs et des États de Bourgogne

Au cœur du pouvoir, un édifice emblématique de la capitale bourguignonne

23 décembre 2021, par Madeleine, Pascal

Le palais des ducs et des États de Bourgogne s’est développé à l’intérieur d’une muraille édifiée au IIIe siècle, le castrum de l’antique Divio. Il semble que le centre du pouvoir politique à Dijon n’ait jamais quitté cet emplacement depuis l’antiquité.

La première mention d’un palais remonte au Xe siècle et il ne reste rien de la résidence des ducs Capétiens qui règnent sur la Bourgogne de 1016 à 1361. Philippe le Hardi, quatrième fils de Jean le Bon, reçoit la Bourgogne en apanage en 1363 après l’extinction de la dynastie des ducs Capétiens. Il fonde ainsi la dynastie des ducs Valois.

La tour de Bar édifiée par Philippe le Hardi

(Claus Sluter par Bouchard - 1913)
Claus Sluter par Bouchard - 1913

Philippe le Hardi fait édifier la tour de Bar à partir de 1365. C’est aujourd’hui le vestige le plus ancien du palais. L’hôtel ducal comporte alors de nombreux bâtiments d’habitation et de service autour d’une cour et d’une basse cour. L’aile bordée d’un portique qu’on voit ci-dessus à gauche de la tour, ainsi que l’escalier qui lui donne accès datent du XVIIe siècle.

(Le rez-de-chaussée du palais de Philippe le Bon fait aujourd’hui partie du musée des Beaux-arts)
Le rez-de-chaussée du palais de Philippe le Bon fait aujourd’hui partie du musée des Beaux-arts

Au pied de cette tour se dresse un bronze du sculpteur Bouchard réalisé en 1913 : il rend hommage (ci-contre à droite) au sculpteur Claus Sluter, engagé par Philippe le Hardi pour la cour de Bourgogne. Il a été inspiré à l’artiste par les pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne.

De 1450 à 1455, Philippe le Bon fait reconstruire et agrandir l’hôtel ducal. Au-dessus d’un rez-de-chaussée voûté d’ogives (ci-contre à gauche) s’élèvent trois étages, desservis par un escalier à vis.

Emblème de l’autorité ducale sur la Bourgogne, la tour de Philippe le Bon domine toujours de ses 46 mètres le palais tel qu’on le voit, ci-dessous, aujourd’hui.

Le palais des ducs et États de Bourgogne, dominé par la tour de Philippe le Bon


(La grande salle du palais de Philippe le Bon)
La grande salle du palais de Philippe le Bon

À l’intérieur du palais de Philippe le Bon, la grande salle, avec sa cheminée monumentale et sa tribune des musiciens, est le cadre des fastueuses cérémonies de la cour de Bourgogne. Elle fait aujourd’hui partie du musée des Beaux-arts et accueille deux tombeaux des ducs de Bourgogne provenant de la chartreuse de Champmol.

À partir du XVIe siècle, l’hôtel ducal devient logis du Roi et du gouverneur de la Bourgogne. Les princes de Condé, gouverneurs de Bourgogne de 1631 à 1789, joueront un rôle majeur dans la construction du palais actuel.

(Un escalier dans le palais du XVIIe siècle)
Un escalier dans le palais du XVIIe siècle

En 1681, les Ėtats de Bourgogne reçoivent du Roi un terrain pour construire une salle pour leur assemblée qui se tient tous les trois ans pour voter l’impôt. Le bâtiment est construit de 1682 à 1686.

En 1685, les Ėtats décident d’ériger une statue à Louis XIV. Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du Roi, en donne le projet et dessine devant le palais une place en hémicycle bordée d’arcades, la place Royale, aujourd’hui place de la Libération.

En 1688, Jules Hardouin-Mansart propose enfin de transformer les bâtiments disparates du palais en un ensemble cohérent. Il prévoit une cour d’honneur dans l’axe de la place et deux ailes en retour, avec deux portiques à colonnes qu’on devine sur la vue générale qui précède. L’ensemble est encadré de deux cours : cour de Flore à l’ouest et cour de Bar à l’est.

Dans la cour de Flore

La tour Philippe le Bon, conservée au centre de cet ensemble, demeure le symbole du pouvoir sur la ville.

D’autres lieux remarquables

Le jardin Darcy

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Au jardin botanique

La place François Rude

La place porte le nom du célèbre sculpteur (1784-1855) natif de Dijon mais la statue qui orne la fontaine est Le Vendangeur foulant le raisin, un bronze réalisé en 1852 par le sculpteur Noël-Jules Girard.

La place est également connue sous le nom de place du Bareuzai, nom désignant les vignerons et qui dériverait des "bas" qu’ils portent et qui se trouvent colorés en "rose" par le jus de raisin.

La place François Rude et la fontaine du Bareuzai

 

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Article mis à jour le vendredi 24 décembre 2021