Photographies prises lors d’un périple en Bourgogne en septembre 2021.
Sur le cours supérieur de la Seine, Châtillon est réputée pour la découverte d’une exceptionnelle tombe à char du premier Âge du fer, celle d’une princesse celte, la Dame de Vix. Le tombeau contenait un remarquable vase en bronze, le cratère de Vix.
La construction de l’église Saint-Nicolas remonte au XIe siècle. Elle était vraisemblablement l’église d’un hôpital destiné aux pélerins se rendant à Vézelay, point de départ d’un chemin vers Saint-Jacques de Compostelle.
La maison Philandrier est un hôtel particulier de la fin du XVIe siècle.
À six kilomètres de Châtillon, le Mont Lassois est une butte fréquentée épisodiquement au Néolithique puis plus régulièrement à l’Âge du bronze.
Le site se développe surtout à la fin du premier Âge du fer (culture de Hallstatt, fin du VIe - début du Ve siècle av. J.-C.) grâce à une situation géographique privilégiée. Il se trouve en effet au point de rupture de la voie fluviale Seine-Saône-Rhône. On y contrôle et on y taxe vraisemblablement le commerce de l’étain : le minerai issu des mines de Cornouailles voyage en effet jusqu’à Massilia où il embarque pour les ateliers des bronziers étrusques ou des bronziers grecs de l’Italie du sud et de la Grèce.
Le mont Lassois est ainsi une des résidences princières les plus riches du monde de la civilisation de Hallstatt. On y importe aussi des marchandises : des amphores massaliotes et aussi des bronzes grecs destinés aux sépultures des princes.
Abandonné vers 450 av. J.-C. pour une raison inconnue, le mont Lassois ne sera réoccupé qu’à la fin du second Äge du fer (culture de La Tène, fin du Ier siècle av. J.-C. - début du Ier siècle ap. J.-C.), époque de l’édification d’un rempart gaulois.
La culture de Hallstait se caractérise par des sépultures édifiées selon le rite funéraire de la tombe à char. Au pied du mont Lassois, un très riche tumulus situé à Vix était une tombe à char, renfermant les restes d’une femme probablement reine ou prêtresse, la Dame de Vix, accompagnée d’un extraordinaire vase funéraire en bronze, connu sous le nom de cratère de Vix. Cette découverte, effectuée en 1953, fut révélatrice du statut de la femme dans la société celte.
Dans l’Antiquité, le cratère est une forme de vase, usuellement en céramique, utilisé, chez les Grecs, pour mélanger le vin et l’eau. Le cratère de Vix est un bronze de banquet funéraire, vraisemblablement originaire d’un atelier grec d’Italie du sud et daté d’environ 525 av. J.-C.
Le pied est une fonte de bronze, de même que les anses. En forme de volute, chacune d’elles pèse 46 kilogrammes et mesure 55 centimètres de hauteur. Les anses en volute sont ornées d’un protomé de gorgone grimaçante qui tire la langue. Ses bras prennent appui sur deux serpents qui semblent plus ou moins constituer ses jambes.
Dans la typologie des vases grecs en céramique, le lébès est un vase à fond bombé posé sur un support élevé.
Le lébès de Sainte-Colombe, en bronze, fut trouvé dans une tombe à char féminine : c’est encore un vase de banquet funéraire.
Ce sanctuaire est celui d’une source guérisseuse dédiée à Vindonnus, divinité gauloise assimilée à Apollon. Situé en bordure du ruisseau la Cave, il fut utilisé de la fin du IIe siècle av. J.-C. jusqu’au début du IVe siècle ap. J.-C.
Il a livré de nombreux ex-voto de pierre.
À une vingtaine de kilomètres du mont Lassois, Vertillum est un oppidum gaulois auquel succéda une petite agglomération gallo-romaine. Les fouilles de 1988 y ont en particulier révélé une nécropole d’animaux.
Deux grandes fosses taillées dans la roche contenaient les squelettes (période de La Tène) d’une quarantaine de chevaux et des restes de deux bœufs. Des fosses plus petites renfermaient deux cents squelettes de chiens et huit de moutons, tantôt isolés, tantôt par groupes de deux ou trois. Tous ces animaux semblent avoir été déposés selon des rites bien précis. Ce dépôt précède l’installation d’un fanum gallo-romain.