Dominée par les hauteurs du mont Quassioun et traversée par les eaux de la rivière Barada, Damas est célèbre dès l’Antiquité pour son oasis verdoyante et parfumée et plus spécialement pour ses roses et ses abricots : pour les Bédouins arrivant d’Arabie et de Syrie, elle mettait un terme à l’aridité des déserts et de la steppe.
Il ne reste aujourd’hui plus grand chose de l’oasis qui a cédé la place aux constructions modernes d’une ville de plusieurs millions d’habitants.
Damas est mentionnée au troisième millénaire avant J.-C. dans des tablettes de Mari. Au premier millénaire, elle est capitale d’un royaume araméen convoité par le royaume hébreu voisin et elle est citée dans la Bible. Mais les Assyriens mettent fin à son indépendance à partir du VIIe siècle, suivis par les Babyloniens puis les Perses. Son importance décline après les conquêtes d’Alexandre. Les Romains y édifient au IIIe siècle après J.-C. un temple à Jupiter, un théâtre et des thermes.
Sa population est rapidement gagnée au christianisme. L’expression chemin de Damas évoque un changement radical d’attitude chez celui qui vit l’expérience de Saül, futur saint Paul de Tarse, d’abord persécuteur des chrétiens : selon les Actes des Apôtres, alors qu’il se rendait à Damas, il eut une révélation qui en fit le principal prosélyte des premières heures du christianisme.
À l’issue de la conquête musulmane, Damas sera la première capitale de l’Islam, celle des califes de la dynastie des Omeyyades : Al-Walid fait construire la célèbre mosquée des Omeyyades. Mais un siècle plus tard, la dynastie des Abbassides s’installera à Bagdad.
À l’époque des Croisades, Damas est sous la domination de la dynastie des Ayyoubides qui règne sur l’Égypte et la Syrie. Elle joue alors le rôle de capitale intellectuelle de l’Islam. Cette époque prestigieuse s’achève avec les invasions mongoles en 1260 suivies par les invasions de Tamerlan auxquelles succèderont des siècles de domination ottomane.