La colline de Petřín s’élève à 327 mètres d’altitude, sur la rive gauche de la Vltava. Elle domine de 130 mètres la rivière et le quartier de Mala Strana situé au pied du château de Prague.
Largement recouverte d’un parc boisé, la colline est un belvédère sur la ville.
Avant d’en faire l’ascension, nous passons par une petite église située à sa base : l’église Notre-Dame-de-la-Victoire.
La photo ci-dessous, est une vue rapprochée prise depuis le sommet de la tour du pont Charles située en rive gauche. On y voit, au pied de la colline de Petřín, la façade baroque de l’église Notre-Dame-de-la-Victoire et son clocher à bulbe.
Le nom de l’église Notre-Dame-de-la-Victoire renvoie à un des premiers épisodes de la guerre de Trente ans (1618-1648). Cette guerre trouva son origine dans la révolte des princes protestants de Bohème contre le pouvoir catholique des Habsbourg du Saint-Empire. La coalition catholique, soutenue par l’Espagne, remporta une victoire sur les troupes protestantes lors de la bataille de la Montagne Blanche, près de Prague, en 1620.
Cette défaite des protestants mit fin à la liberté de culte et à l’indépendance de la Bohème pour 300 ans. Les élites abandonnèrent alors la langue tchèque pour l’allemand et la langue ne put renaître qu’au XIXe siècle avec le mouvement de la Renaissance tchèque.
Édifiée en 1611, l’église était à l’origine un temple luthérien. Elle fut attribuée à l’ordre des Carmes déchaussés après la victoire de la Montagne Blanche puis réaménagée et décorée par eux, entre 1634 et 1669 avec toute l’exubérance prônée par la Réforme catholique.
Un des autels latéraux est célèbre pour une statue de l’Enfant-Jésus qui est l’objet d’une vénération particulière. La statue, en cire, provient d’Espagne comme l’indique le style de son vêtement et elle en fut rapportée en 1628.
Sur la photo qui suit, on peut reconnaître, de gauche à droite, en faisant défiler la vue panoramique :