Le domaine du baroque
Malá Strana, est un quartier relativement peu étendu, situé en rive gauche de la Vltava, au pied du château de Prague et de la colline de Petřín.
La proximité du Petit quartier avec le château incitait la noblesse à s’y installer et à y exhiber sa puissance.
On y trouve donc nombre de maisons et palais baroques ou rococo dont le palais Wallenstein mais aussi des églises :
La photo ci-dessus est prise en-dessous de l’église Saint-Nicolas, en direction de l’église Saint-Thomas. On y voit, à droite, l’ancien Hôtel de ville de Malá Strana.
L’église fut édifiée à partir de 1673 par les Jésuites. À cette époque, le style Renaissance faisait place au style baroque apparu en même temps que les changements politiques consécutifs à la bataille de la Montagne Blanche de 1620 : la recatholicisation du pays et l’instauration du pouvoir monarchique absolu.
Les architectes de l’église furent Kryštof Dientzenhofer et son fils Kilián Ignác Dientzenhofer [1] puis Anselmo Lurago (1701-1765) élève de ce dernier, en particulier pour le clocher.
Si des messes furent célébrées dans l’église dès 1711, l’ensemble ne fut véritablement terminé qu’en 1771.
Ce palais, articulé autour de plusieurs jardins fut construit entre 1623 et 1630 pour Albert de Wallenstein général des armées impériales pendant la guerre de Trente ans et l’un des plus puissants et des plus riches nobles de Bohème. Le bâtiment principal abrite aujourd’hui le Sénat de la République tchèque.
Les palais et maisons baroques qui suivent se trouvent tous dans la rue Nerudova qui s’élève depuis la place inférieure de Malá Strana en direction du château.
La série suivante est prise dans la rue Vlasska qui redescend de l’abbaye de Strahov vers le centre de Malá Strana.
[1] Kilián Ignác Dientzenhofer (1689-1751) travailla essentiellement pour la noblesse et le clergé de Bohème. Outre l’église Saint-Nicolas-de-Malá Strana, il édifia l’église Saint-Jean-Népomucène, les églises Saint-Thomas de Malá Strana et Saint-Nicolas de la Vieille ville, la façade principale de l’église de Notre-Dame-de-Lorette et la Chapelle des miroirs du Klementinum.