Un site du patrimoine industriel mondial de l’UNESCO
L’aciérie de Vôlklingen fut construite à partir de 1873 et ce complexe industriel, unique en Europe, assura toutes les étapes de la production de fonte et d’acier. Au maximum de son activité, après la Seconde guerre mondiale, l’usine employa jusqu’à 17 000 ouvriers.
Fermé en 1986 et conservé dans son intégralité, cet ensemble est le premier à être inscrit au patrimoine industriel mondial de l’UNESCO en 1994.
Lors de notre visite en octobre 2017, le site hébergeait une exposition intitulée Inka ainsi que la dernière édition d’une biennale d’art urbain.
Dans l’aciérie, un réseau de chemins de plusieurs kilomètres de long relie les anciens lieux de travail des métallurgistes.
En préambule à l’exposition proprement dite sont présentés quelques fac-simile des illustrations d’une chronique de la Conquête. L’auteur en est Felipe Guaman Poma de Ayala, un métis né vers 1550 dans le sud-ouest du Pérou actuel. En 1615, donc près de cent ans après les faits, indigné par les mauvais traitements auxquels est soumise la population indigène, il rédige un rapport d’un millier de pages et de près de 400 illustrations qui se veut une requête à l’attention du roi Philippe III d’Espagne.
Ce rapport qui ne parvint jamais au souverain est conservé à la bibliothèque royale du Danemark à Copenhaque. Il revêt une importance particulière puisqu’il est l’œuvre d’un métis. Les pages reproduites ici retracent quelques-uns des premiers épisodes de la conquête (1532-1533).
En dépit de son titre, l’exposition ne présente pas seulement des objets issus de l’empire inca (1200-1533) : d’autres cultures de l’actuel Pérou sont représentées, par exemple Moche (nord Pérou, 100-700) et Chimu (nord-Pérou, entre 1000 et 1470, date de la conquête du royaume chimu par l’Inca Tupac Yupanqui).
Les photos prises dans l’exposition proprement dite sont dues à Michelle.
UrbanArt Biennale est une biennale d’art urbain créée en 2011 à Völklingen. Elle présente des créations récentes de ce mouvement artistique et propose un aperçu de sa scène internationale.
La plupart des artistes sont connus sous un pseudonyme et certains d’entre eux sont des collectifs.