La collection indienne est très importante : elle est pour une bonne part constituée de dons issus de familles d’officiers établis dans le sous-continent indien à l’époque du Raj britannique. Les œuvres ont également pu être léguées par des missionnaires chrétiens.
Les photos sont présentées dans l’ordre sensiblement chronologique de la réalisation des œuvres.
La photo qui précède montre un ensemble de trois statues issues du nord du Pakistan (région de Khyber Pakhtunkhwa) et datées de 100 à 300, époque du royaume de Gandhara. Ce sont, de gauche à droite :
Le stupa d’Amaravati dans l’état d’Andhya Pradesh, en Inde, fut édifié en plusieurs phases, entre le IIIe siècle av. J.-C. (époque du roi Ashoka) et l’an 250 de notre ère.
On ne sait rien du stupa entre 1344 et le XVIIIe siècle, époque où il commença à être utilisé comme carrière par les habitants. Des Anglais arrivèrent sur le site en ruines en 1798 et une fouille fut entreprise en 1845. C’est de cette époque que datent les plaques exposées au British Museum.
Les sculptures sont présentées de façon à évoquer la structure du stupa.
La statuette ci-contre, datant du XIXe siècle, provient du Bengale. Réalisée en argile, elle représente la déesse Kali.
Les statuettes d’argile représentant Kali étaient fabriquées pour la grande puja de la déesse, une fête annuelle du Bengale célébant à la fois la férocité et la grande bienveillance de Kali. La plupart des fidèles la considéraient comme une figure maternelle protectrice.
Dotée de plusieurs têtes, Kali se tient debout sur son époux Shiva, témoignant ainsi de la supériorité de la féminité créatrice sur les forces qui gouvernent l’univers.
Pour certains Britanniques, la déesse était l’illustration de la sauvagerie apparente de l’Inde qu’il convenait de civiliser.
Les révolutionnaires bengalis exploitèrent cette idée à leur avantage, transformant Kali en symbole de l’anticolonialisme.
[1] Les boddhisatvas sont des personnes très proches de l’Éveil qui ont choisi de retarder leur accession au stade de bouddha pour aider les hommes sur le chemin de l’Éveil. Ils vivent à Tushita, dans les quatre paradis célestes. Quand les enseignements du Bouddha auront été oubliés, les boddhisatvas reviendront sur terre pour renouveler ces enseignements. L’apparition des boddhisatvas marque le début du bouddhisme Mahayana.