En 1798, Thomas Bruce, comte d’Elgin, est nommé par le roi Georges III ambassadeur auprès de la Sublime Porte. Avant son départ, il est convaincu par Thomas Harrison, architecte néo-classique, de faire en sorte que son ambassade soit profitable aux beaux-arts en Grande-Bretagne.
La Grèce est alors sous domination ottomane. À Athènes, Elgin fera enlever les plus beaux marbres de l’Acropole entre 1801 et 1805 :
En tout, ce sont plus de 200 caisses qui quittèrent la Grèce et aboutirent au British Museum.
Nous visitons la grande salle dite des marbres d’Elgin où sont exposés les reliefs du Parthénon, l’une des pièce maîtresses du musée.
Le plan ci-contre permet de mieux comprendre la situation de la frise. De droite à gauche, se succèdent, à partir de l’entrée du temple :
Le Parthénon est un temple périptère, c’est-à-dire que sa partie fermée - en noir sur le plan - est entourée d’une colonnade qu’on appelle le péristyle.
La frise du Parhénon ornait le haut des murs de la partie fermée. Elle était donc visible de l’extérieur, entre les colonnes du péristyle. C’est une frise ionique sur une structure dorique.
Réalisée en marbre du Pentélique, la frise mesure 160 mètres de long et représente 378 figures humaines et 245 animaux. Elle a vraisemblablement été réalisée par plusieurs artistes, mais elle fut très probablement sculptée sous la direction de Phidias entre 442 et 438 av. J.-C.
L’interprétation la plus répandue indique qu’elle représente une procession lors de la fête des grandes Panathénées. Cette représentation d’un thème non-mythologique sur un bâtiment à vocation religieuse est une nouveauté dans la sculpture grecque.
La colonnade extérieure du Parthénon, de style dorique, est surmontée d’un entablement orné d’un motif qui fait alterner
La photo ci-contre a été prise à Athènes en 2011.
La composition des métopes est caractérisée par une structure diagonale qui fait souvent apparaître deux personnages. Il n’existe aucun texte ancien qui permettrait l’interprétation définitive de ces sculptures. Il pourrait y avoir un thème pour chacune des quatre façades.
Les métopes du British Museum proviennent toutes de l’aile sud. Elles sont souvent décrites comme des scènes mythiques opposant les Lapithes et les Centaures.
Leur thème est purement guerrier et pourrait être la métaphore de l’opposition entre l’ordre et le chaos, entre l’humain et l’animal voire entre les différentes tendances animales dans l’humain, entre la civilisation et la barbarie, voire entre l’Occident et l’Orient. L’ensemble est également souvent considéré aussi comme une métaphore des guerres médiques.