Le site de Madeleine et Pascal

Olympie

29 janvier 2016, par Madeleine, Pascal

Le site d’Olympie se trouve dans une vallée verdoyante du Péloponnèse à une vingtaine de kilomètres de la mer Ionienne. Il fut habité dès la préhistoire et le culte de Zeus s’y implanta dès le Xe siècle av. J.-C.

Dédié à Zeus, père des douze dieux de l’Olympe, le sanctuaire panhellénique d’Olympie fut le plus important centre religieux, politique et sportif de la Grèce antique.

En plus des temples, on y trouve les vestiges d’installations sportives destinées à la célébration des Jeux Olympiques. Ceux-ci s’y déroulèrent tous les quatre ans de 776 av. J.-C. jusqu’en 393 de notre ère, date de l’interdiction des cultes païens par l’empereur Théodose. Le site fut définitivement ruiné au VIe siècle par un tremblement de terre ou un tsunami.

Le Philippéion, un petit temple circulaire au milieu des oliviers

Le sanctuaire de Zeus et les temples

Le temple colossal de Zeus Olympien, de style dorique fut érigé entre 470 et 456 av. J.-C. Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie vers 426 av. J.-C. et un tremblement de terre un siècle plus tard, qui le détruisit. L’ensemble du site fut retrouvé enfoui sous une couche d’alluvions de plusieurs mètres d’épaisseur.

Le sanctuaire abrita l’une des plus fortes concentrations de chefs-d’œuvre du monde antique et certaines de ses réalisations les plus remarquables y furent créées, tandis que des techniques exceptionnelles y étaient mises en œuvre. De grands artistes, tels que Phidias et Praxitèle, y ont laissé leur empreinte.

Considéré comme l’une des sept merveilles du monde antique, le Zeus d’Olympie était une immense statue chryséléphantine (recouverte d’or et d’ivoire) qui fut probablement réalisée par Phidias entre 438 et 430 av. J.-C. Elle ornait le sanctuaire dont on voit ci-dessous une reconstitution due à Virtuhall.

Reconstitution de la façade orientale du temple de Zeus. On devine la statue colossale de Zeus chryséléphantin.

Les installations sportives

Le site compte en particulier

  • un stade, lieu des compétitions de course et des courses de chars,
  • un gymnase, lieu d’entraînement, mais aussi de compétitions,
  • une palestre, espace plus petit que le gymnase, réservé à des activités nécessitant moins de place. La palestre était placée sous la protection du dieu Hermès.

Les édifices politiques

Foyer et maison de la cité-état, le prytanée accueille le feu sacré qui ne s’éteint jamais. Il est consacré à Hestia, déesse du foyer, de la maison et de la famille, et constitue le cœur symbolique et politique de la cité.

À Olympie, l’autel d’Hestia abritait plus spécialement la flamme olympique qui ne s’éteignait jamais.

Le musée

Le musée présente les restes des frontons du temple de Zeus qui abritaient des scènes mythologiques sculptées en ronde bosse dans le marbre. La plus grande statue, au centre du fronton, mesure plus de trois mètres.

Le fronton oriental, figuré sur la reconstitution ci-dessus, représentait la course de chars entre Pélops et Œnomaos, épisode à l’origine des Jeux Olympiques. Le fronton occidental représentait la Centauromachie ou bataille des Lapithes contre les Centaures.

En logo, une pièce du musée d’Olympie : le casque porté par Miltiade lors de la bataille de Marathon.


Article mis à jour le 5 juillet 2021