Thanjavur fut une des capitales du prestigieux empire des Cholas entre le IXe et le XIIIe siècles. Grands conquérants et à la tête de richesses considérables, les Cholas furent des bâtisseurs comme en témoignent les grands temples Chola : le Brihadishwara de Thanjavur et les temples de Darasuram et de Gangaikondacholapuram.
Dévastée par l’armée du sultan de Dehli en 1310, Thanjavur retrouva un statut de capitale au milieu du XVIe siècle lorsqu’un gouverneur du royaume de Vijayanagar prit son autonomie en fondant la dynastie Nayak, autre grande bâtisseuse. La ville passa en 1676 aux mains de la dynastie Marathe avant d’être conquise par les Anglais en 1855.
Les réalisations architecturales exceptionnelles des Cholas se doublent d’un art de la sculpture et des bronzes dont on peut admirer quelques exemples dans l’Art Gallery qui occupe un palais édifié par les Nayaks. Ces derniers constituèrent aussi les premiers éléments d’une collection de manuscrits anciens en sanscrit.

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La galerie de sculptures Cholas occupe un palais d’époque Nayak.

- La décoration de la façade du musée réunit le temple de Brihadishwara et une colonnade de style Nayak comme on en voit au temple de Subrahmanyan.
Le palais Nayak
Le palais est construit dans le style indo-musulman, mais ses décors font référence à la mythologie indienne.
Les sculptures de pierre
Les bronzes
La collection de manuscrits anciens commencée par les Nayak fut complétée sous la dynastie Marathe et réunie dans la Sarasvati Mahal Library.
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- Accès à la Sarasvati Mahal Library
Ce musée porte le nom de la déesse épouse de Brahmâ. À l’origine, c’est une "Déesse Rivière" que la tradition relie à tout ce qui coule : l’eau, la parole, la musique. Mais c’est aussi la déesse de la connaissance, de l’éloquence et de la poésie qui transmet à son époux la discipline de l’esprit contribuant à la maîtrise de ses désirs. Leurs enfants sont les Vedas.

- La déesse est représentée au fronton de l’édifice
Les possessions matérielles ne l’intéressant pas, Sarasvati est représentée vêtue d’un sari blanc et porte très peu de bijoux. Elle joue d’une sorte de luth, la vînâ, et tient un chapelet et un manuscrit en feuilles de palme, les Vedas.