Situé sur une vaste acropole, l’Alhambra est l’un des monuments majeurs de l’architecture islamique. Son nom arabe Al-Ḥamrā’, la rouge, est lié à la couleur que prennent les murailles de la citadelle au coucher du soleil
Les palais islamiques (palais nasrides) se trouvent au centre d’une citadelle aujourd’hui agrémentée de jardins. À l’issue de la reddition de Grenade, ils furent préservés par les Rois catholiques. Charles Quint fit édifier ultérieurement dans la citadelle un palais monumental.
Après quelques dizaines de mètres dans les jardins, apparaît le clocher du couvent San Francisco, aujourd’hui transformé en parador. Dans l’ancienne médina, l’église Santa Maria de la Alhambra occupe l’emplacement d’une ancienne mosquée et voisine avec les vestiges d’un hammam.
Premier édifice espagnol dans le style Renaissance, ce palais fut construit après le mariage du roi avec Isabelle de Portugal, célébré à Séville en 1526. La décision du souverain de situer sa résidence grenadine au cœur de l’Alhambra symbolisait le triomphe du christianisme sur l’islam.
Le projet fut attribué à un peintre et architecte espagnol, disciple de Michel-Ange. L’artiste conçut un édifice dans le style maniériste alors à ses débuts en Italie.
Le palais, massif, est un carré de 60 mètres de côté édifié, à la manière toscane, avec des blocs de pierre à bossages. Il abrite un patio circulaire très sobre, de 30 mètres de diamètre, orné d’une double colonnade, dorique en bas, ionique en haut.