Le siège archiépiscopal de l’église espagnole
La cathédrale actuelle occupe le site d’une ancienne cathédrale wisigothe remplacée, après 712, par une grande mosquée. Après la prise de Tolède en 1085, la mosquée fut convertie en cathédrale avec la bénédiction du pape Urbain II qui confirma la primatie de Tolède sur l’Église de la péninsule.
Ce n’est qu’en 1226 que commença le chantier de la cathédrale actuelle, sous la direction d’un maître français qui s’inspira des modèles de la famille de Notre-Dame de Paris, avec un plan à cinq nefs et double déambulatoire. Mais les travaux d’architecture ne se terminèrent qu’au XVe siècle, sous la responsabilité d’un maître flamand : la cathédrale inclut donc des éléments tardifs de style gothique flamboyant. La décoration intérieure fut élaborée à partir du XVIe siècle : d’une très grande richesse, elle est représentative des styles Renaissance et baroque.
L’impressionnant coro, ou chœur des chanoines, est considéré comme le plus grandiose de la chrétienté. Les stalles inférieures, en noyer, ont été sculptées au XVe siècle, dans un style germanique, avec des scènes de reddition de forteresses. Les stalles hautes, réalisées au XVIe siècle par Alonso de Berruguete et le bourguignon Philippe Bigarny sont composées de fauteuils de bois surmontés de statues d’albâtre.
Vers 1725, l’archevêque de Tolède souhaite qu’un monument soit élevé à la gloire du Saint-Sacrement et prenne place au dos de l’autel principal. Le sculpteur Narciso Tomé va créer un ensemble mélangeant architecture, sculpture, peinture et décorations et qui sera éclairé par un oculus percé dans la voûte du déambulatoire formant une sorte de chapelle sans murs. Le monument connaîtra un immense succès dès son achèvement en 1732.
Le trésor de la cathédrale renferme deux œuvres majeures :
La salle capitulaire est décorée de portraits des évêques de Tolède depuis l’origine. La sacristie est une véritable pinacothèque qui rassemble des œuvres des peintres les plus prestigieux des écoles flamande, italienne et espagnole. Au fond se trouve le tableau de L’Espolio, ou Partage de la tunique du Christ, que le Greco peignit sur place sur commande du chapitre de la cathédrale.
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