Les cathédrales et le couvent San Esteban sont parmi les monuments les plus imposants de la ville de Salamanque.
L’ancienne cathédrale de Salamanque (n° 1 à 13 sur le plan) fut fondée au début du XIIe siècle par l’évêque Bérenger. Sa construction, en styles roman puis gothique, se poursuivit jusqu’au XIVe siècle. La vieille cathédrale ne fut pas détruite lorsque l’édification d’une nouvelle cathédrale fut décidée.
La nouvelle cathédrale (n° 14 à 39) ou cathédrale de l’Assomption de la Vierge, fut construite entre les XVIe et XVIIIe siècles en deux styles : le gothique tardif et le baroque. Les travaux débutèrent en 1513 et l’église fut consacrée en 1733. La nouvelle cathédrale est, avec celle de Ségovie, une des deux dernières cathédrales de style gothique édifiées en Espagne. La coupole baroque qui domine la croisée du transept tranche sur cet ensemble gothique.
Les deux édifices sont contigus et la nouvelle cathédrale est beaucoup plus vaste et plus haute que l’ancienne, laquelle est de surcroît entourée par les bâtiments du cloître et les sacristies.
Les dominicains s’installèrent à Salamanque en 1255. Cet ordre prêcheur fondé par Dominique de Guzman avait d’abord lutté contre l’hérésie cathare et reçut ensuite du pape la mission de s’occuper de l’Inquisition. L’ordre devint riche dès la fin du Moyen Âge. Le couvent de San Esteban (Saint Étienne) fut édifié de 1524 à 1610.
Le monastère fut un centre important durant la Contre-Réforme : il vit la création de l’École de Salamanque dont firent partie Thérèse d’Avila et Ignace de Loyola. Ce terme désigne un groupe de théologiens et de juristes du XVIe siècle, liés à l’université. Ils réinterprétèrent la pensée de Thomas d’Aquin à partir du postulat que les sources de la justice, du droit et de la morale ne doivent plus être recherchées dans les textes sacrés ou les traditions, mais dans l’examen de la nature à la lumière de la raison.
La façade, édifiée en forme d’arc de triomphe, est un exemple renommé du style plateresque, transition entre l’art gothique et celui de la Renaissance. Le tympan abrite un bas-relief exécuté par Juan Antonio Ceroni au début du XVIIe siècle : il représente un calvaire qui surmonte le martyre de Saint Étienne.
Le portique de la façade du monastère adjacent a été réalisé par Juan Ribero Rada entre 1590 et 1592.
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Dans l’écusson de la ville de Salamanque, apparaissent les éléments attribués au premier seigneur de Ayala, le pont romain et le taureau élevé dans les prairies de la province. Sur la tête de l’écusson, sont représentés deux lions.
L’administration de Salamanque a ajouté des boucliers sur le côté droit du symbole.
(d’après Byj2000, Wikimedia Commons)