La mosquée du Shâh est aujourd’hui nommée mosquée de l’Imam, en référence à l’ayatollah Rouhollah Khomeiny. Elle se situe à l’extrémité sud de la place royale, qui s’appelle de nos jours place de l’Imam. La construction de cette mosquée, ordonnée par Shâh Abbâs Ier, se déroula de 1612 à 1627, année de la mort du souverain.
Contrairement à la mosquée de Sheikh Lotfollâh, la mosquée du Shâh est bâtie sur le plan iranien à quatre iwans entourant une cour.
Le portail de la mosquée est un pishtak, c’est-à-dire un grand rectangle de maçonnerie entourant une niche peu profonde dominée par un arc persan. Il est flanqué de deux tours en forme de minarets. Deux tours analogues aux précédents entourent l’iwan principal de la cour qui mène à la salle de prière surmontée d’une grande coupole. Depuis la cour, on accède aussi à chacune des deux madrasas respectivement situées de part et d’autre de la cour centrale.
Le portail d’entrée est aligné dans l’axe de la place mais l’orientation de la salle de prière vers La Mecque induit un non-alignement de la perspective entre le portail d’entrée, d’une part, et, d’autre part, le bâtiment de la salle de prière et le reste de l’édifice. La situation est analogue à celle de la mosquée de Sheikh Lotfollâh, bien que cette dernière n’ait pas de cour.
La photo ci-contre, prise en 2011 par un ciel couvert, ne laisse pas soupçonner la proximité d’Ispahan avec les contreforts du Zagros.
Face à la place de l’Imam, un vaste parvis est aménagé devant l’entrée de la mosquée. Il communique avec la galerie de boutiques qui fait le tour de la place. Son élément central est le pishtaq, grand rectangle de maçonnerie encadrant un arc persan. Le pishtaq et ses ailes sont ornés de mosaïques de céramique émaillée.
La photo ci-dessus laisse également apercevoir, à l’arrière-plan, la coupole émaillée de la salle de prière et une des deux tours du portail qui y donne accès. À l’extrême-droite, la coupole de briques est celle de la salle de prière d’une madrasa annexée à la mosquée.
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