De plan arabe, la mosquée des Omeyyades date du VIIIe siècle et elle demeura longtemps le plus grand édifice du monde de l’islam.
Le mausolée de Saladin est tout proche.
La mosquée des Omeyyades, première grande mosquée de l’islam fut construite entre les années 706 et 715 par le calife Al-Walid successeur de Mu’awiya, le fondateur de la dynastie omeyyade.
Elle se trouve sur le lieu d’un temple romain qui avait lui-même succédé à un sanctuaire araméen et qui précéda un sanctuaire à saint Jean-Baptiste. Elle fut longtemps le plus grand édifice du monde de l’islam et servit de modèle à de nombreuses autres mosquées.
Sa splendeur émerveilla les voyageurs arabes Ibn-Jubayr et Ibn-Battuta qui s’y rendirent respectivement au XIIe et au XIVe siècles.
La cour de la mosquée est dominée par trois minarets :
Lors de la conquête, les Arabes surent mettre à leur service le savoir-faire des artistes de l’empire byzantin, tant dans le domaine de l’architecture que dans celui de la décoration et plus particulièrement des mosaïques à fond d’or très nombreuses à la mosquée des Omeyyades.
Si l’iconographie respecte les prescriptions du Coran par l’absence de représentations humaines, remplacées par des décors végétaux, la technique est bien celle des mosaïques de Byzance.
Les musulmans de Syrie sont majoritairement sunnites. En conséquence, la mosquée et la salle de prière sont non seulement un lieu de prière, mais surtout un lieu de vie. Au centre de la salle se trouve un monument dédié à saint Jean Baptiste ou Yahya.
Si les Syriens musulmans sont essentiellement sunnites, la mosquée des Omeyyades est cependant un important lieu de pèlerinage chiite en raison de la présence d’un mausolée de l’Imam Hosseyn. Hosseyn ben Ali participa à la conquête de l’Afrique du Nord, mais suite à des querelles d’allégeance, il mourut en martyr en l’an 61 de l’Hégire à Kerbala (Irak). Sa mort est célébrée le jour de l’Achoura. Sa tête, tranchée, serait inhumée à Damas mais aussi en de nombreux autres lieux de culte (mausolées au Caire, à Kerbala...)
Construit en pierres polychromes, le mausolée de Saladin (1138-1193) se situe dans un petit jardin jouxtant la mosquée des Omeyyades. Le cénotaphe original renferme la dépouille du fondateur de la dynastie ayyoubide qui reprit Jérusalem aux Croisés.
Les carreaux de faïence qui ornent les murs datent du XVIIe siècle et sont dans le style d’Iznik.