Le site de Madeleine et Pascal

Le musée des Beaux-arts

26 décembre 2021, par Madeleine, Pascal

Le très riche musée des Beaux-Arts de Dijon est hébergé dans le palais des ducs et États de Bourgogne.

Nous présentons quelques œuvres qui ont particulièrement retenu notre attention, tout spécialement dans les collections médiévales.

Un pectoral égyptien

Ce pectoral est un dépôt du musée du Louvre. C’est une toile stuquée, ajourée et peinte datant de l’époque ptolémaïque (332-30 av. J.-C.) qui protégeait une momie.

Il représente la déesse Nout aux ailes déployées, encadrée de personnages momiformes, de divinités et de symboles. Divinité du ciel, Nout participe au culte funéraire et à la croyance en la résurrection.

Les retables peints

**Ateliers flamands

  • Diptyque de l’Annonciation - Entourage de (...)
    Huile sur bois - Vers 1470-1475
  • Triptyque de la Crucifixion - Goswijn Van der (...)
    Huile sur bois
  • La Nativité et l’Adoration des bergers - Le (...)
    Huile sur bois

**Suisse et Allemagne

  • Saint Grégoire et saint Ambroise - Saint (...)
    Deux volets (verso) d’un retable suisse (...)
  • Saint Étienne, saint Blaise, saint Jean-Baptiste,
    Huile sur bois - Volet gauche d’un retable - (...)
  • Saint Jean l’évangéliste - Maître de l’autel des (...)
    Huile sur bois - Vers 1490
  • Saint Jérôme et saint Christophe
    Huile sur bois - Suisse - 1516
  • Retable de la Passion - Maître à l’œillet de (...)
    Deux volets (verso) d’un retable recto-verso - (...)

**Europe du sud

(Deux réalisations d’Europe du sud.)
Deux réalisations d’Europe du sud.

Les deux éléments de retables ci-contre frappent, en particulier, par la parenté de leurs encadrements.

Le tableau du haut représente saint Michel et sainte Eulalie. Saint Michel y apparaît combattant le dragon, figure allégorique du Mal tandis que Sainte Eulalie est figurée avec les éléments de son martyre.

Réalisé à la tempera et à l’or, c’est un élément de prédelle (partie inférieure d’un retable), de Pedro Garcia de Benabarre, peintre actif en Aragon et Catalogne de 1455 à 1496.

Le tableau du bas est un panneau de retable qui représente sainte Marguerite et sainte Madeleine. Sainte Marguerite est figurée sortant du ventre du dragon qu’elle a fendu à l’aide de sa croix. Sainte Madeleine est représentée au pied de la Croix.

Cette huile sur bois est une réalisation languedocienne de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle.

Sculpture sur bois d’Allemagne du sud de la fin du XVe siècle

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À gauche, saint Joachim est en bois de tilleul polychromé et doré.

Saint Joachim est l’époux de sainte Anne. Alors que son infertilité le pousse à se retirer dans le désert, un ange lui annonce la naissance prochaine de sa fille. Il retrouve alors son épouse devant une des portes de Jérusalem, la Porte dorée.

C’est la représentation de cette porte qu’il tient dans ses mains.

À droite, sainte Catherine est également un bois de tilleul polychromé et doré.

La sainte est vêtue à la mode du temps, avec une robe qui moule le buste et souligne le contrapposto.

La roue de son martyre dépasse un peu des pans de sa robe.

Les portraits des ducs de Bourgogne

  • Philippe le Hardi, duc (1363-1404) de (...)
    Ce tableau est une copie du XVIIe siècle d’un (...)
  • Philippe le Bon, duc (1419-1467) de Bourgogne (...)
  • Charles le Téméraire, duc (1467-1477) de (...)
  • En haut, Philippe le Hardi et Jean sans Peur (...)

Les retables de la chartreuse de Champmol

Ces deux retables ont été commandés par Philippe le Hardi en 1390. Ils ont été sculptés par Jacques de Baerze à Termonde puis peints et dorés à Ypres par Melchior Broederlam.

Parmi les retables sculptés flamands dont les villes de Bruxelles, Anvers et Malines s’étaient fait une spécialité à la fin du XIVe et au XVe siècles, les retables de Champmol sont les plus anciens à être conservés.

Tous deux furent installés en 1399 à la chartreuse, l’un sur l’autel de la salle du chapitre et l’autre sur l’autel d’une chapelle située derrière le maître-autel de l’église de la chartreuse de Champmol.

**Le retable de la Crucifixion

Le retable de la Crucifixion - Jacques de Baerze et Melchior Broederlam - 1390-99

La partie centrale du retable (la caisse) mesure 252 centimètres et chaque volet 125 centimètres.

  • Scène centrale : le Calvaire
  • La Mise au Tombeau
  • Sur le volet gauche : saint Georges combattant le

**Le retable des saints et martyrs

Le retable des saints et martyrs - Jacques de Baerze et Melchior Broederlam - 1390-99

La caisse centrale évoque le martyre de saint Jean et sainte Catherine ainsi que la Tentation de saint Antoine sous des arcatures. Celles du milieu sont surélevées pour créer un effet de hiérarchie et de symétrie.

  • Au centre, le martyre de sainte Catherine
  • À droite, saint Antoine et son cochon, sainte (...)

Les tombeaux des ducs de Bourgogne

La salle des fêtes du palais de Philippe le Bon

Les tombeaux des ducs de Bourgogne sont installés au pied de la grande cheminée de la salle des fêtes du palais de Philippe le Bon.

(La salle des tombeaux des ducs de Bourgogne)
La salle des tombeaux des ducs de Bourgogne

Ces exceptionnels monuments de marbre et d’albâtre sont dédiés au duc Philippe le Hardi et à son fils Jean sans Peur.

Ils proviennent de la chartreuse de Champmol, fondée par Philippe le Hardi pour servir de nécropole à la dynastie des ducs Valois. Ils se trouvaient à l’origine dans le chœur de l’église de la chartreuse où ils sont restés jusqu’à la Révolution, avant de rejoindre la cathédrale Saint-Bénigne puis le musée en 1827.

Ce ne sont que des cénotaphes : les corps étaient enterrés dans la crypte située sous le chœur de l’église.

Le tombeau de Philippe le Hardi fut réalisé par Claus de Werve en 1410, date à laquelle Jean sans Peur lui commanda un tombeau semblable à celui de son père. Mais rien n’était commencé lors de l’assassinat du duc en 1419 et Claus de Werve mourut en 1439 sans avoir pu réunir la quantité d’albâtre nécessaire.

En 1443, Philippe le Bon commanda un tombeau pour son père à un sculpteur aragonnais, Jean de la Huerta  : celui-ci réalisa la galerie et les anges mais quitta Dijon en 1456 sans avoir achevé le monument. En 1461, Philippe le Bon fit appel à un artiste avignonnais, Antoine Le Moiturier qui réalisa les pleurants, les gisants et les lions. Le tombeau fut mis en place en 1470.

Cénotaphe de Philippe le Hardi - Claus de Werve
  • Gisant de Philippe le Hardi - Claus de (...)
  • Cénotaphe de Philippe le Hardi
  • Tombeau de Jean sans Peur et Marguerite de (...)
  • Les tombeaux, vus depuis la galerie des (...)
Pleurants
Jean sans Peur et Marguerite de Bavière

Autour de la chartreuse de Champmol

Le puits de Moïse, réalisation des sculpteurs Claus Sluter et Claus de Werve à la chartreuse de Champmol, inspira les artistes qui leur succédèrent.

Moulages des bustes des anges (Claus de Werve) et des prophètes (Claus Sluter) du puits de Moïse (1402-1403) à la chartreuse de Champmol
  • Vierge de pitié dite "de Saint-Bénigne" - (...)
    La position du Christ et de la Vierge, et (...)
  • Vierge à l’Enfant - Pierre polychrome et traces (...)
    À la fermeté du drapé héritée de Sluter, la (...)
  • La présentation au temple - Tempera sur bois - (...)
    La scène se passe dans l’église Notre-Dame de (...)
  • Retable de saint Georges - Bourgogne - Milieu (...)
    Ce panneau est le pendant du retable de saint (...)

À travers les collections du XVIe au XVIIIe siècles

  • Les deux larrons - Éléments d’un calvaire
  • La décollation de Jean-Baptiste - Salomé (...)
    Rhin inférieur - Vers 1520 - Bois de tilleul
  • Le souffleur à la lampe - Georges de La Tour - (...)
  • Galerie d’objets d’art - Attribué à Hieronymus (...)
    Les représentations de cabinets d’amateurs et (...)
  • Intérieur de tabagie - David Teniers le Jeune (...)
    Huile sur bois - 1643 - Les représentations de (...)
  • Les cinq sens - Gillis van Tilborg - Bruxelles
    Dans ce thème allégorique, la Vue est fréquemment
  • Vanité et trompe l’œil - Jean-François de la (...)
  • Pendule ornée des figures du Jour et de la (...)
    Ces figures allégoriques s’inspirent des (...)
  • Apollon et Daphné, d’après Le Bernin - France - (...)
  • Plafond à la gloire du prince de Condé, (...)
    Commandée par les États de Bourgogne en 1784 à (...)

La sculpture, du néoclassicisme au romantisme

La salle est principalement consacrée à François Rude, natif de Dijon (1784-1855) qui est un des maîtres de la transition entre ces mouvements artistiques.

  • L’Apollon du Belvédère - Marbre - Charles-Alexandre
    Cette œuvre a été réalisée par le premier (...)
  • Petit pêcheur napolitain jouant avec une (...)
    Les détails pittoresques (amulette, bonnet (...)
  • Tête de guerrier, dit "Le Gaulois" - François (...)
    Il s’agit du modèle, au tiers de la grandeur (...)
  • Aristée déplorant la perte de ses abeilles (...)
    C’est avec la première version de ce sujet que (...)
  • Euridyce mordue par le serpent - François Rude (...)
  • Mercure rattachant ses talonnières après avoir (...)
    Rude puise son inspiration dans "Le Mercure (...)
  • Louis XIII enfant - François Rude - Bronze de (...)
    C’est pour son château de Dampierre que le duc (...)
  • L’amour dominateur du monde et, en arrière-plan,
    Ces deux œuvres témoignent d’un retour de Rude (...)
  • Buste de Charles Garnier - Jean-Baptiste (...)
    Carpeaux, élève de Rude, exposa le modèle (...)

Article mis à jour le 29 décembre 2021